Devant les derniers naufrages de migrants en Méditerranée et les centaines de morts, les gouvernements européens ont versé quelques larmes de crocodile pour tenter de prouver qu’il leur restait un peu d’humanité.
Ils sont pourtant les premiers responsables de la mort de ces migrants. Les guerres impérialistes qu’ils mènent, soi-disant pour lutter contre le terrorisme ou les groupes djihadistes, ne servent en fait qu’à défendre les intérêts des grands groupes capitalistes de leur nation. Ce sont ces guerres, qui provoquent misère, insécurité et chaos, qui poussent des milliers de personnes à fuir. Ces mêmes gouvernements au service des patrons organisent à l’échelle mondiale la concurrence entre les travailleurs pour faire baisser le « coût » du travail et maintiennent des populations entières dans un état de pauvreté.
Ouverture des frontières !
Les classes dirigeantes s’octroient le droit de fermer les frontières, empêchant ainsi ces populations de fuir une vie indigne. Pourtant, c’est bien le fait que ces migrants ne puissent pas circuler librement qui les pousse à risquer leur vie. Tandis que les capitaux et les marchandises circulent à leur guise, les hommes, eux, se heurtent à un mur, au prétexte qu’on ne pourrait « accueillir toute la misère du monde ». Pour les capitalistes, une vie humaine a clairement moins de valeur qu’une marchandise.
Le sommet exceptionnel des chefs d’État européens, convoqué le 23 avril suite aux naufrages, révèle une fois de plus cette hypocrisie. Sous couvert d’éviter de nouveaux morts, les gouvernements européens se coordonnent une nouvelle fois pour protéger leurs intérêts : renforcer les contrôles, donner plus d’argent à Frontex, détruire les bateaux des passeurs, voilà leurs solutions. Contre cette barbarie, il faut au contraire revendiquer l’ouverture immédiate des frontières, la liberté de circulation et la régularisation de tous les sans-papiers.