Podemos et les révolutionnaires : fondation d'Izquierda Anticapitalista Revolucionaria

La formation de Podemos est une conséquence de luttes de masse contre les politiques d’austérité. Mais en l’absence de politique indépendante des révolutionnaires en son sein, la voie est libre pour son principal dirigeant Pablo Iglesias et sa clique pour transformer Podemos en machine électoraliste et bureaucratique. Mener des batailles organisées sur un certain nombre de points-clés de notre programme au sein de regroupements auxquels nous pouvons être amenés à participer est tout simplement décisif si nous nous donnons comme but la construction de partis révolutionnaires, un objectif stratégique qui est une boussole indispensable. C’est pourtant pour avoir mené une telle politique dans Podemos que les collectifs d’Almeria, Grenade, Malaga, et des membres de ceux de Cordoue, Jaen et Séville – une soixante de personnes –, ont été exclus d’Anticapitalistas, la section espagnole de la IVème internationale. Cette crise explique la fondation d'Izquierda anticapitalista revolucionaria (IZAR) qui regroupe les exclus et la minorité d'Anticapitalistas. Nous publions ici la déclaration de fraction des militantes et militants toujours membres d'Anticapitalistas Burgos, Asturies, País Valencià, Cadix et des îles Canaries.

Nous soussignés, militants d’Anticapitalistas, nous constituons en fraction interne de l'organisation pour atteindre deux objectifs.

Le premier objectif consiste à défendre publiquement et en interne l’orientation que nous avons défendue depuis la constitution de la tendance au dernier congrès. Le texte politique présenté lors du second congrès d'Izquierda Anticapitalista constitue la base politique de cette fraction.
Le second objectif est d’obtenir au sein de l'organisation la résolution de la grave crise interne provoquée par l’actuelle direction d’Anticapitalistas en décrétant l’exclusion unilatérale de la moitié d’Anticapitalistas d’Andalousie. Nous pensons qu’il est urgent que l’actuelle direction d’Anticapitalistas entende raison, réintègre ces camarades et permette qu’ils soient reconnus par la IVème Internationale. Si tel n’était pas le cas, nous comprendrions que notre organisation se dirige vers une crise interne très profonde, ce précédent semblant asseoir l’idée que l’exclusion est une méthode correcte pour régler les différences politiques au sein de notre organisation. Dans ce sens, et pour montrer clairement notre objectif, nous appellerons notre fraction : fraction Izquierda Anticapitalista Revolucionaria.

Pour toutes ces raisons, nous soussignés, nous constituons en fraction interne et informons les militants que nous sommes à leur disposition pour nous rendre dans les différentes régions, afin d'expliquer nos raisons de vive-voix à tous les militants qui le voudraient. Nous pensons qu'il est encore temps d'empêcher que notre organisation se fracture définitivement, et pour cela nous pensons qu'il faut continuer à construire des ponts avec ceux qui, il y a encore quelques mois, partageaient avec nous la même organisation.

Premiers signataires :
Oscar J. Domingo (Secrétariat Confédéral) ; Alberto Palacín ; Marina Briones ; Nerea San Martin ; Victor Atobas ; David Serna ; Juan Marín ; Berry Espinosa (Coordination Confédérale) ; Antea Izquierdo (Secrétariat Femmes) ; Maria Estevinha ; Jonatan Bonilla Sanzo ; Francisco Javier Gutiérrez Jiménez ; Blas Padilla Pérez ; Daniel Hinojo Navarro ; Julia Carmen Maestre.