A Toulouse comme dans les Hauts-de-Seine, la répression s'abat sur les profs grévistes

L’hiver dernier, un mouvement de grève a secoué une bonne partie de l’éducation prioritaire pour dénoncer la “réforme” REP-REP+ de Najat Vallaud-Belkacem. Un des collèges “pilotes” où la ministre avait testé sa réforme en avant-première se trouve à Toulouse dans le quartier populaire de Bellefontaine. Les profs s’étaient mobilisés très tôt dès novembre pour dénoncer la supercherie et alerter leurs collègues et la population sur une réforme dont la seule logique était l’économie de moyens. Ils l’avaient même résumé efficacement :”REP+ = Rien En Plus”.

Aujourd’hui, alors qu'une enseignante de Bellefontaine avait déjà été suspendue de ses fonctions depuis le mois d'avril, 5 collègues ont appris, par voie d'huissier le 22 mai, qu'une procédure de mutation imposée ainsi qu'une procédure disciplinaire ont été lancées à leur encontre. La rectrice vient de confirmer sa décision ce 18 juin malgré l’opposition syndicale unanime. Du coup une grève de la faim vient d'être entamée aujourd'hui.

Au même moment, c’est au tour 2 grévistes d’un collège de Colombes dans le 92 qui s’était lui aussi mobilisé pendant plusieurs semaines en décembre et janvier d’apprendre qu’ils allaient passer en commission disciplinaire ! NVB a bien ciblé son ennemi : la grève reconductible. Nous ne la laisserons pas faire : le mouvement contre la répression s’organise.
23/06/15