Soucieux de ne pas trop hâter le divorce entre les fonctionnaires et le PS, le gouvernement n'est pas avare en déclarations à leur attention. Le gouvernement a annoncé le 9 juillet que le nombre de fonctionnaires devrait repartir à la hausse. Près de 8 300 postes de fonctionnaires supplémentaires ont été budgétés pour 2016.
Mais si certains ministères jugés prioritaires bénéficieront d’un apport de 12 200 emplois, d’autres devront en revanche en supprimer plus de 3 900, dont 2 500 pour le seul ministère des Finances. Cette hausse est essentiellement liée au renforcement de la politique sécuritaire engagée par le gouvernement notamment à son plan de lutte contre le terrorisme : 2 300 emplois gagnés à la Défense, 445 à l'Intérieur, 239 à la Justice ainsi que 89 au Service du Premier ministre dans le cadre de la loi sur le renseignement. Concernant les créations dans l’Éducation nationale, l'arnaque avait déjà été expliquée fin 2014 dans Le Monde : « Bien sûr qu’on peut créer des postes budgétaires sans créer de postes de titulaires. Ce sont des jeux d’écriture que tous les budgétaires maîtrisent, s’amuse un ex-fonctionnaire rodé aux ruses de Bercy. Depuis 2012, les enseignants en formation sont à nouveau comptés dans les effectifs fonctionnaires ».
Et surtout, 8 300 créations de postes sont très loin de compenser tous les emplois publics supprimés : 17 200 suppressions en 2013 et 4 800 en 2014, selon Le Figaro.
Gaël Klement