Gaël Quirante : "S'il y a répression c'est bien parce qu'il y a des luttes !"



Interventions de Mickaël Wamen, ex ouvrier et syndicaliste de Goodyear 
condamné à un peine de prison et de Gaël Quirante, postier réprimé.





Le meeting unitaire, qui s’est tenu à l’université de Lille 3 ce jeudi 3 mars 2016 contre la loi El Khomri et en soutien aux Goodyear, a été une franche réussite. Il a regroupé près de 450 étudiants dans une ambiance très combative. Cette première initiative montre les possibilités qui existent dans la jeunesse pour un mouvement de masse capable d’entraîner le monde du travail comme il y a 10 ans contre le CPE. La venue de Mickaël Wamen des Goodyear et Gaël Quirante de La Poste a permis de partir de la réalité des attaques du patronat et des résistances des travailleurs qui s’y opposent. Ces interventions ont été ponctuées par de nombreux applaudissements, montrant comment ces groupes, qui font des millions d’euros de bénéfices, en viennent à supprimer des emplois, à fermer des usines et à réprimer violemment toutes celles et ceux qui s’opposent à leur politique. Beaucoup d’étudiantEs qui ont eux-mêmes vécue par l’intermédiaire des petits boulots les mécanismes d’exploitation mis en place par les patrons se sont reconnus dans ces interventions.Le meeting a également montré une défiance importante des étudiantEs vis-à-vis de la réforme et a permis d’expliquer que celle-ci allait vider le code du travail de toute sa substance pour nous faire travailler plus, en étant moins payés et finalement nous licencier plus facilement. Après les deux interventions, le meeting s’est transformé en assemblée générale. La discussion qui s’est engagée a montré la grande colère et l’envie d’en découdre qui peut exister contre ce gouvernement. Beaucoup d’étudiantEs sont revenus sur leur expérience d’exploitation au travail. Il y a donc urgence à susciter l’implication de touTEs pour agir, discuter, organiser la mobilisation. Un premier comité de mobilisation au lendemain du meeting a réuni une quinzaine de personnes pour préparer le 9 mars, dont plusieurs étudiantes convaincues par le meeting et les interventions de le veille. Les frontières entre les étudiantEs et les travailleurEs sont de plus en plus minces. Il y a donc un enjeu pour multiplier ce genre de convergences dans des réunions et dans la rue, d’autant que la loi El Khomri touche autant les jeunes que les travailleurs déjà au boulot.