Le cirque des primaires est passé :
le capitalisme n’a pas à trembler, il sera bien protégé !
Comme une entrée en matière de ce qui allait nous attendre, on nous a d'abord bassinés avec Macron et sa politique autrement... alors qu'il est comme tant d'autres politiciens un serviteur assidu des patrons, qu'il a bien contentés quand il était ministre. Il arrive à nous dire malgré tout, les yeux dans les yeux, qu’il n’est ni de droite ni de gauche, après avoir contribué, entre autres, à la généralisation du travail le dimanche.
Puis les primaires de la droite sont arrivées. Évidemment, après un quinquennat comme celui de Hollande qui a distribué des millions d’euros au patronat, fait voter la loi travail et expulsé plus de sans-papiers que Sarkozy, il fallait pour la droite monter d’un cran. Voilà donc sorti du bois le vertueux Fillon, adepte de la Manif pour tous qui veut « défendre les valeurs françaises ». Il a décidé d’appliquer ses valeurs à sa famille. Et le voilà pris les mains dans le pot de confiture. Une enquête a été ouverte avec comme chefs d’accusation détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et recel de ces délits... Et pourquoi ? Parce qu’il semble que le poste d’attachée parlementaire de Pénélope Fillon, la femme de François, ainsi que son poste de collaboratrice à une revue aient été... fictifs ! Par contre, ce qui ne l’est pas, c’est l’indécence des sommes qu’elle a touchées : un petit salaire de départ à 3900 euros bruts pour finir à 7900 euros, pas mal, surtout si c’était pour buller ! Et tout ça pendant une dizaine d’années, le compte est bon !
Hamon et ses mesures « de gauche »
Et pour finir, Hamon est sorti gagnant des primaires de la gauche grâce paraît-il à son profil "plus" de gauche. Il a même failli nous faire croire qu’il était dans les cortèges de tête des manifs contre la loi travail ou bien qu’il a bloqué des raffineries, tellement il a voulu se démarquer du gouvernement Hollande. Mais, nous n’avons pas la mémoire courte : Hamon a été ministre de l’éducation nationale. Mais où sont les 60 000 créations de postes promises ?
Alors il essaie de nous endormir : un revenu universel de 750 euros pour tous. Mais qui peut vivre avec 750 euros ? Et pourquoi nous dit-il "pour résorber la grande précarité". Donc en conséquence, pour Hamon, une mesure vraiment radicale c’est de nous laisser moyennement précaires et de nous résoudre au chômage et aux bas salaires.
Tout ce beau monde défend les intérêts du capitalisme, à nous de leur infliger une bonne claque sociale !
C’est sur toutes ces vaines promesses sociales et cette réaction décomplexée que se développe la gangrène du Front national.
C’est pourquoi, dès maintenant, nous devons préparer le 1er tour social, celui qui dès avant les présidentielles donner le ton, de celles et ceux qui usent réellement leur vie, qui la passent à se tuer au boulot pour des salaires de misère. Notre camp social, qui n’a que sa force de travail pour survivre, doit redonner de la voix. Il a expérimenté au printemps dernier les premiers signes de convergences de lutte. Salariées de la FNAC des Champs-Elysées à Paris, hospitaliers de la clinique des Ormeaux, étudiants contre les fusions des universités, enseignant-e-s de Touche pas à ma ZEP, salariés de Pôle emploi appelé-e-s à se mettre en grève les 6 et 7 mars ou bien encore les personnels de la Santé appelés eux aussi à la grève le 7 mars, maintenant, c’est tous ensemble qu’il faut y aller, reprenons la rue !
C'est ce message que Philippe Poutou candidat du NPA à l'élection présidentielle portera durant toute la campagne.