Le prix du mépris pour les intérimaires

Dans quelques jours, la direction de Renault versera la prime d’intéressement aux résultats financiers de l’entreprise: au minimum, plus de 3 000 €. Mais pas à tous les travailleurs. Considérés comme des salariés de seconde zone, les intérimaires et les prestataires ne toucheront pas un kopek. Alors que chez Renault, ils représentent aujourd’hui plus de 60% des agents de production et plus d’un salarié sur trois à Cléon, les intérimaires condamnés à la précarité contribuent pourtant de plus en plus à la valeur créée, et donc au profit. 

Mais cette intolérable politique de division ne choque pas le moins du monde les syndicats signataires de l’accord d’intéressement qui continuent à se vanter de leur signature, comme si intérimaires et prestataires étaient invisibles. De quoi se révolter en cessant le travail pour prouver à Renault et à ses complices que sans les intérimaires, il n’y a plus de moteurs, ni de boîtes.