Sur les 35h, Marine le Pen en flagrant délit de duplicité

Faire croire aux salariés qu’on défend leurs intérêts alors qu’on sert ceux du patronat. C’est le tour de force de Marine Le Pen. Sur le temps de travail, par exemple. Dans le point « 63 » de son programme, elle dit vouloir le maintien de la durée légale à 35h. Mais en ajoutant dès la phrase suivante qu’elle est pour autoriser des négociations de branche pour un allongement jusqu’à 39h.

Exactement ce qui a fait descendre des centaines de milliers de manifestants dans la rue au printemps contre la loi « Travail-El Khomri ». Une loi que Marine Le Pen promet de « retirer » - point « 53 » de son programme – mais dont le point « 63 » sur les 35h garde l’essentiel. Il suffira donc au patronat de faire du chantage à l’emploi ou de trouver des syndicats complaisants pour se débarrasser des 35h. Pire, dans le même point « 63 » du programme, Marine Le Pen se prononce pour un allongement à 39h payées 39, c’est à dire sans paiement d’heures supplémentaires à partir de la 35ème. Le patronat ne pouvait rêver mieux.