Le 10 mai, les salariés en lutte de l'équipementier
automobile
GM&S de La Souterraine, dans la
Creuse, ont détruit devant les caméras de
télévisions plusieurs de leurs machines et annoncé
leur intention de faire sauter leur usine. Leur
objectif : attirer l’attention sur la menace du patronat
de faire sauter leurs emplois, avec la fermeture
programmée de celle-ci.
Depuis près de six mois, ils sont en lutte contre le
démantèlement de leur usine, mise en
redressement judiciaire et dont la liquidation pourrait
être prononcée le 23 mai. PSA et Renault sont
directement responsables de cette asphyxie, liée à
l’effondrement de leurs commandes à cette usine.
L’État est actionnaire de ces deux groupes
automobiles et Macron, ancien ministre de
l'économie de Hollande, s'était directement impliqué
dans la restructuration de l'industrie automobile
française. Ils ont donc les moyens d'agir et
d'empêcher la liquidation de cette entreprise et la
suppression de 279 emplois.
Dans une ville de 6 000 habitants, une
manifestation a rassemblé près de 3 000
personnes le mardi 16 mai. L’occasion pour les salariés de rappeler
qu’ils ne lâcheront rien et qu’ils se battront jusqu’au
bout. Avec la perspective d’une montée nationale à
Paris pour aller crier: «
Manu, ça sent le gaz
» !