Edito du 11/07/2017

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LE GOUVERNEMENT NOUS ATTAQUE TOUS, RIPOSTONS TOUS ENSEMBLE ! 
Il a suffi que les patrons fassent -un peu- les gros yeux, pour que Macron revienne sur le report des baisses fiscales pour les entreprises et les riches ! Mais pour l'instant, le gouvernement ne prévoit pas de revenir si peu que ce soit sur ses attaques contre les salariés. Il veut aller vite : la loi d'habilitation lui permettant de légiférer par ordonnances est débattue ce lundi 10 juillet au Parlement, et le gouvernement veut profiter de l'été pour faire passer ses mesures. 

Tout pour la sécurité des patrons et de leurs profits 
Il s'agirait de "sécuriser" les entreprises en leur rendant le licenciement aussi facile qu'une lettre à la poste, en se servant d'un simple formulaire comme pour une déclaration de travaux ! En parallèle, les recours contre les licenciements sans motif seraient rendus de plus en plus difficiles en en raccourcissant les délais. Les CDI ? Enterrés, et remplacés par des contrats de chantier, permettant de licencier sans indemnités à la fin d'un projet. Les CDD ? leur durée et nombre seraient rediscutés. Les indemnités prud'homales ? Plafonnées pour que ces pauvres patrons sachent d'avance ce qu'il leur en coûtera de licencier sans cause réelle et sérieuse. Par dessus tout, le gouvernement veut réduire les salariés au tête à tête avec leur patron, en permettant à des accords d'entreprise d'être inférieurs à la loi. Comme si on négociait à égalité entre salarié et patron ! Et pour faire rentrer dans le rang ceux qui oseraient s'insurger, avec comme prétexte la lutte le terrorisme, le gouvernement veut mettre dans le droit commun l'état d'urgence permanent, qui jusqu'à présent, a surtout servi à réprimer des militants, et à rendre les manifestations plus difficiles. 

Austérité pour les uns, super-profits pour les autres  
Pour financer tous les cadeaux aux patrons comme le CICE, et l'allègement de l'ISF, le gouvernement veut prendre dans la poche de "ceux qui ne sont rien", selon la délicate tournure de Macron, c'est-à-dire nous tous. Coupes dans les services publics à hauteur de 60 milliards (10 pour l'assurance chômage, 15 sur l'assurance maladie et 25 sur la fonction publique). Sans parler de la hausse de la CSG qui toucherait les retraités. A rapporter aux 40 milliards et plus du CICE, qui, jusqu'à présent, n'a créé quasiment aucun emploi, puisque le chômage continue d'augmenter. Du côté des super riches, tout va bien, merci. Le montant des grandes fortunes a été multiplié par 12 en 20 ans, et même par 17 pour Bernard Arnault, patron de LVMH, alors que le Produit Intérieur Brut n'a même pas doublé dans le même temps ! 

Tous ensemble nous sommes attaqués, tous ensemble nous devons riposter ! 
Le gouvernement ne fait pas dans le détail : il attaque tous les salariés. Le privé avec la loi travail, et le public en gelant encore les salaires, en réintroduisant une journée de carence, et en prévoyant la suppression de 120 000 postes. De quoi lier les colères de tous les salariés, du public et du privé. Le gouvernement défend bec et ongles sa classe sociale, celle des riches. De notre côté, lorsqu'on voit l'inertie des grandes confédérations syndicales, qui semblent réduites à accompagner les mauvais coups, on se dit qu'il faudra compter sur nos propres forces pour riposter. Nombreux sont ceux qui souhaitent le faire, parmi les militants ouvriers, syndicalistes et jeunes. Ils l'ont montré lors de précédentes manifestations en mai et juin à l'appel des collectifs Front social notamment. Dès le 14 juillet, nous sommes appelés à manifester contre la politique anti-sociale du gouvernement, répondons présents ! A la rentrée, la CGT a tout de même annoncé une journée interprofessionnelle le 12 septembre. Nous avons intérêt à préparer cette journée pour qu'elle soit la plus massive possible, afin de nous donner le moral à tous d'entamer une contre-offensive. 
Manifestation unitaire à Paris le 14 juillet : 14h Place de Clichy 
Ne désarmons pas contre Trump, Macron et sa guerre sociale !