Lundi 4 septembre, le tribunal de commerce de
Poitiers a encore reporté au jeudi 7 septembre sa
décision concernant l'avenir de GM&S, une usine
de la Creuse sous traitante de PSA et Renault, celle
que les ouvriers menaçaient de faire sauter au mois
de mai. La dernière proposition de reprise veut
supprimer la moitié des emplois de l'usine. Depuis,
les travailleurs de cette entreprise multiplient les
actions devant les sites PSA et Renault, parce qu’ils
n’ont plus rien à perdre.
Les GM&S sont devenus emblématiques de la
crise qui frappe les sous-traitants automobiles. La
chute des commandes signifiait l’asphyxie de
l’usine. Sans la résistance des ouvriers, la fin de
l’usine était programmée. Les ouvriers de l’usine
GM&S ont justement dénoncé les responsabilités
des deux firmes automobiles.
Alors qu’il est possible de requalifier un travail
individuel en contrat de travail dès lorsque la
« subordination » au donneur d’ordre est
démontrée, c’est bien l’intégration de tous les
salariés de ces sous-traitants dans les effectifs des
entreprises donneurs d’ordre qu’il faut exiger, avec
les mêmes droits et les mêmes salaires pour tous.
Intervention policière contre les GM&S devant PSA Poissy |