Nettoyage des gares parisiennes : une grève exemplaire

Depuis plus d’un mois, les agents de nettoyage de 75 gares de la région parisienne sont en grève pour bénéficier de la Convention manutention ferroviaire, meilleure que celle des entreprises de propreté. Ils et elles réclament aussi à leur employeur, une filiale d’ONET, un panier repas à 4 € au lieu de 1,90 €, la transformation des CDD en CDI et la suppression de la clause de mobilité selon laquelle on peut les forcer à changer de gare à nettoyer au dernier moment, sans paiement du temps nécessaire au changement de lieu de travail. La direction refuse de négocier, et début décembre, c’est la SNCF elle-même qui dans la nuit a fait évacuer les grévistes et envoyé des intérimaires nettoyer la gare de Saint-Denis sous protection de la police. En faisant convoquer, le 12 décembre, 9 grévistes au tribunal, la SNCF veut briser un mouvement qui nous concerne. Toutes les grandes entreprises usent et abusent de l’intérim et de la sous-traitance : jusqu’au jour où çà finit par péter. Vive la grève des forçats du nettoyage des gares à Paris !