Édito du 26/03/18

Non au licenciement de Gaël Quirante ! 
Non à cette société pourrie ! 

Samedi 24 mars, Gaël Quirante, secrétaire départemental de Sud Poste 92 recevait un courrier recommandé lui annonçant l'autorisation donnée à La Poste par la ministre du Travail, Murielle Pénicaud, de le licencier. Après 10 procédures de licenciement en 14 ans, à chaque fois retoquées par l'Inspection du travail et même par Xavier Bertrand, ancien ministre de Sarkozy, c'est finalement ce gouvernement « ni de droite ni de gauche » mais vraiment à 100% ami des riches et complice des licencieurs qui veut mettre un point final au combat collectif que mènent Gaël et les postiers du 92 contre les restructurations, la répression, pour l'application de leurs droits et surtout que toutes nos luttes ne soient pas des grains de sable dans la mer mais s'agrègent et nous rendent plus forts contre la dictature patronale et l'État. 

Pas question de se laisser faire, Non Gaël ne sera pas licencié ! 
Non ce gouvernement n'aura pas la peau de celles et ceux qui résistent ! 

La décision du ministère du Travail est clairement politique. Elle va à l'encontre de l'Inspection du travail mais aussi du rapport de la contre-enquête demandée par la direction de La Poste et qui établissait un lien entre le demande de La Poste et le mandat syndical de Gaël Quirante. Il s'agit donc de porter un coup à un des animateurs du Front social, à un de ceux et celles qui depuis plus de 10 ans empêchent la mise en place des réorganisations sur les bureaux des Hauts-de-Seine, un des dirigeants de la grève de 2010 qui a duré 6 mois et fut victorieuse, un de ceux qui est de tous les combats pour s'unir pour ne plus subir, auprès des Goodyear, des postières et des postiers de Rennes et d'ailleurs ou encore auprès de celles et ceux qui subissent les violences policières. 

C'est aujourd'hui un bras de fer qui s'engage avec Pénicaud l'ancienne DRH et de Danone, et avec elle, le gouvernement Macron. Le soutien de personnalités politiques, syndicales, associatives, de la culture a été massif, via une tribune publiée dans Libération. Mais désormais, il va falloir monter d'un cran. Les postières et postiers sont appelé.e.s à la grève ce lundi 26 mars et des rassemblements vont avoir lieu cette semaine dont celui à Paris avec notamment Olivier Besancenot, Jean-Luc Mélenchon ou encore Mickaël Wamen. 

On le voit bien, derrière le combat à mener contre le licenciement de Gaël, il y a urgence à foutre en l'air ce gouvernement et le monde pourri qu'il charrie. 

Dehors ce gouvernement qui casse nos grèves et le Code du travail, 
qui nous matraque et qui nous gaze ! 

Alors que Macron et ses sbires s'échinent à faire de nos vies un enfer et sortent la matraque au moindre migrant à la frontière ou face à toutes celles et ceux qui ne courbent pas le dos, ils ont été bien timides à sortir l'artillerie lourde pour dénoncer les groupuscule fascistes qui ont attaqué les étudiants réunis en assemblée générale avec la complicité du doyen, à Montpellier. Ils n'hésitent même plus à déployer la flicaille sur les facs comme à Toulouse ou encore à Lille. 

La journée de grèves et de manifestations du 22 mars a été un succès. Elle a montré l'envie d’en découdre du monde du travail, de la jeunesse et des retraité.e.s. Les 3 et 4 avril, lors du démarrage de la grève des cheminot.e.s, nous aurons alors la possibilité de faire un pas vers la convergence des luttes et la construction du « tous ensemble ». Des assemblées générales de grévistes à la Gare du Nord à Paris, à Rouen ou bien encore des assemblés générales enseignantes dans le 95, le 92, le 93 ont voté la grève pour le mardi 3 avril. Nous avons là une occasion de tenter d'aller au-delà de la stratégie qui vise à faire partie les cheminots seuls deux jours par semaine à partir du 3 avril et de proposer aux autres salarié.e.s le …. 19 avril. Tentons, à la base, de partir, tous secteurs confondus, le 3 avril auprès des cheminot.e.s. Et le 7 avril, à l'appel du Front social, retrouvons-nous à la Bourse du Travail à Paris afin de tenter de franchir un cap dans la construction d'un mouvement d'ensemble, car très vite, si d'autres secteurs partent en grève au côté des cheminots, le 3 avril, il faudra nous coordonner à l'échelle nationale.