Hongrie : l'extrême droite au pouvoir, du pain bénit pour le patronat

Depuis 2010, l’extrême-droite, avec son premier ministre Viktor Orban, est au pouvoir en Hongrie. Derrière ces pros de la démagogie, se cachent en réalité des serviteurs zélés du patronat. Pour preuve la réforme du Code du travail, promulguée en décembre, qui fait passer de 250 à 400 le nombre maximal d’heures supplémentaires annuelles - soit l’équivalent de deux mois de travail - et payables jusqu’à 3 ans plus tard ! A juste titre qualifiée d’«esclavagiste», cette loi est contestée dans la rue par des manifestations de masse, qui remettent aussi en cause le régime autoritaire d’Orban. Le mouvement faisant boule de neige, les revendications s’étendent : les ouvriers d’Audi se sont mis en grève pour des augmentations de salaire. Viktor Orban, un des « modèles » de Le Pen : rien d’étonnant quand on sait qu’elle s’est encore prononcée contre une hausse du smic et a voté en 2016 une loi qui protège l’évasion fiscale. En Hongrie comme ailleurs, l’extrême-droite est l’ennemie mortelle des travailleurs.