Depuis plusieurs semaines, des lycéens et des lycéennes de Suède, de Belgique, de Grande-Bretagne ou encore d'Australie arrêtent les cours et manifestent pour l'avenir de la planète. En France, plusieurs milliers de lycéens et de lycéennes ont rejoint dernièrement cette mobilisation. Une nouvelle date internationale de grève a été lancée pour le 15 mars. Ces jeunes reprochent à nos gouvernements de se soucier davantage des bénéfices des grandes entreprises que de nos vies et de notre avenir. On ne peut que leur donner raison !
C'est le système qu'il faut changer
Le système capitaliste est fondé sur la recherche du profit à tout prix, y compris l'exploitation des hommes et des femmes, les guerres pour les ressources, la destruction de l'environnement et le réchauffement climatique qui menace des territoires de disparition. Les dirigeants, politiques ou économiques, ont beau dire qu'ils se préoccupent de la planète, personne ne saurait sérieusement les croire !
Personne ne peut penser que ces gouvernements servent d'autres intérêts que ceux des classes possédantes. Quelle que soit leur bord, leurs politiques sont toujours les mêmes : faire payer la crise de l'économie capitaliste au plus grand nombre, tout en multipliant les cadeaux aux plus riches. Et gare à ceux et celles qui veulent changer cet ordre établi. La répression les attend toujours.
En Algérie, depuis l'annonce d'une cinquième candidature du président Bouteflika, des milliers de personnes se mobilisent pour dire leur colère. Les coups de matraque et les gaz lacrymogènes lancés par la police ne les empêchent pas de crier : « Y en a marre de ce pouvoir ! », « Pouvoir assassin ! » ou encore « Le peuple veut la chute du régime ! », slogan notamment scandé en Tunisie et en Égypte pendant les révolutions de 2011.
C'est dans la rue et dans les boîtes que ça se passe
Que ce soit pour le climat, pour la démocratie ou pour nos conditions de vie, toutes ces mobilisations montrent bien que les exploités et les opprimés du monde entier n'attendent rien des politiciens et de leurs institutions.
Pour inverser les politiques menées, il nous faut imposer un rapport de force contre la classe possédante. Cela se fera en bloquant les profits des capitalistes, par l'arrêt du travail, par une grève générale. Cela se fera en rendant nos pays ingouvernables, en occupant les rues par nos manifestations plusieurs jours de suite. Ainsi, en France, il faut qu'à la détermination des Gilets jaunes chaque samedi depuis plus de trois mois, s'ajoute tous les jours de la semaine la grève sur nos lieux de travail et d'études, pour arriver enfin à bloquer cette économie capitaliste et son monde qui tournent à l'envers !
Le 19 mars prochain, plusieurs syndicats appellent à la grève dans les entreprises, les services publics, les facs et les lycées. Bien sûr, une seule journée ne suffira pas à faire tomber Macron et sa politique. Mais en réussissant cette grève, nous avancerons vers cette perspective. D'ores et déjà, partout où nous sommes, rassemblons-nous pour discuter collectivement de cette nécessité, organisons-nous pour nous donner les moyens de ne plus subir un calendrier syndical pas du tout à la hauteur de la colère sociale qui s'exprime suffisamment clairement un peu partout dans le pays et au-delà des frontières.
Édito du 26/02/19