Sénard-Bolloré à la tête de Renault : un tandem qui a fait ses preuves

En validant le nouveau tandem Sénard-Bolloré pour remplacer Ghosn, Macron et son gouvernement adressaient un signe clair à la Bourse et aux grands patrons de l’industrie et de la finance : Ghosn parti, pas question de changer de cap. 

En passant de Total à St Gobain, puis de Pechiney à Michelin, Sénard a acquis une solide expérience en matière de suppressions d’emplois pour engraisser les actionnaires. Il cultive une image sociale, mais pour les salariés de Michelin – d’où il vient – le compte n’y est pas : salaires à la traîne, conditions de travail aggravées par les suppressions d’emplois. 

Quant à Bolloré, c’est main dans la main avec Ghosn qu’il a mis en place les accords « compétitivité-emploi » de 2013 et 2017 qui ont permis d’emplir les poches des actionnaires sur le dos des salariés Renault et des intérimaires. Et c’est à Ghosn qu’il doit sa place chez Renault. On comprend pourquoi, au lendemain de l’incarcération de Ghosn, il s’est fendu d’un courrier électronique à tout le personnel pour affirmer son soutien à son mentor. 

Rien de bon à attendre de ce tandem.