51% des sondés pensent que les grèves enseignantes à la rentrée sont justifiées. Pendant ce temps-là, Blanquer chute de 16 points... Il aura beau fanfaronner, son mépris et encore plus son projet élitiste pour l'école ne passent plus !
Le gouvernement avance mais le fond de l'air reste à la contestation
Ses amis du gouvernement, Macron, Philippe et compagnie continuent d'écrire leur scénario contre le monde du travail et la jeunesse : remise en cause de l'assurance chômage, suppressions d’emplois dans la Fonction publique et précarisation rampante des agents, remise en cause de la retraite par répartition et toujours un fond d'air embué de lacrymo et de violences policières et judiciaires !
Mais pourtant, les travailleuses et les travailleurs ne restent pas tétanisés : les enseignants ont engagé un bras de fer autour du bac et la rentrée n'est pas sans heurts pour Blanquer : ses annonces sur la prétendue augmentation de salaire de 300 euros des profs n'a trompé personne, et ses déclarations racistes contre les musulmans et musulmanes vont avoir du mal à détourner la colère des personnels de l'éducation.
De plus, le samedi 31 août a montré un regain de mobilisation des Gilets Jaunes dans plusieurs grandes villes. Et dans la santé, depuis des mois maintenant, les mobilisations continuent.
Se regrouper, y aller ensemble, se rassembler, s'unir, c'est ça qu'il nous faut
La politique des directions syndicales est scandaleuse : elle fragmente consciemment nos luttes et nos résistances !
Pas moins de sept dates en septembre et sans compter sur les dates « Gilets Jaunes » des 7, 8 et 21 septembre qui, de fait et alors qu'un certain nombre de leurs porte-parole appellent à se réunir, n’arrivent pas à surmonter ce morcellement. Chacun et chacune, dans ces secteurs professionnels ou d'intervention se saisira de sa journée spécifique qui constituera un premier test et une première occasion de retrouver ses collègues, dans la lutte.
La grève du 24 septembre contre la réforme des retraites qui de fait allongera notre temps de travail et baissera nos pensions, pourrait être une première occasion de tenter la convergence.
Les professeurs réunis en assemblée générale à Paris lundi 2 septembre ne s'y sont pas trompés et appellent d'ores et déjà à une assemblée générale interprofessionnelle en Ile-de-France ce même jour.
Mais après le 24, que ce passera-t-il ? Sommes-nous contraints de rester arrimés à un scénario de la défaite, où les mêmes phénomènes (des grèves éparpillées, par secteur) produiront les mêmes effets : perdre face à l'ouragan anti-social et répressif du gouvernement et du patronat.
C'est pourquoi, les équipes militantes des secteurs de boîtes en lutte, les Gilets Jaunes, les fronts de lutte des quartiers, de la jeunesse et pour le climat portent la responsabilité de se rencontrer et de discuter d’une stratégie pour notre camp social, pour la convergence et contre la politique de "dialogue social" avec le gouvernement et le patronat.
Il n'y a aucune fatalité à la défaite, donnons-nous les moyens, sérieusement, d'engager le bras de fer !
Éditorial du 04/09/2019