Croître ou mourir : dans un marché en fortes turbulences, repli des ventes, passage à l’électrique et à la voiture autonome, les actionnaires de Fiat et Peugeot ont choisi.
La fusion leur permettra avant tout des économies d’échelle en mutualisant recherches, conception, achats … Gain envisagé, 3,7 milliards. Sans fermeture d’usines, disent-ils : manière de ne rien promettre sur l’emploi.
Aux salariés des deux groupes de déjouer les tentatives de les monter les uns contre les autres, et de coordonner leurs combats pour la garantie de l’emploi des 400 000 travailleurs et travailleuses concernés dans le monde. Si les salariés ont des raisons de s’inquiéter, la fusion fait d’avances des heureux : les actionnaires, qui vont bénéficier de dividendes exceptionnels.
Ceux de Fiat, dont la famille Agnelli, vont se partager 5,5 milliards d’euros ; ceux de Peugeot, dont la famille du même nom, environ 3 milliards. L’emploi : le dernier de leurs soucis. C’est la loi du capitalisme : le profit avant tout.