AG interprofessionnelle 92 : dématérialisée mais pas résignée

Alors que la sinistre liste des travailleuses et travailleurs ospitalisés ou morts des suites du Covid-19, après avoir été contraints de poursuivre leur activité sans les conditions d’hygiène nécessaires, ne cesse de s’allonger, les mesures sanitaires prises par les directions des différents établissements et entreprises sont plus qu’insuffisantes, si ce n’est parfois insultantes. L’AG interprofessionnelle du 92 du 31 mars a été l’occasion de partager les expériences des différents secteurs qui l’animent depuis le mois de décembre : à la RATP le matériel fourni aux machinistes n’est à utiliser qu’en cas d’urgence (la crise sanitaire n’étant visiblement pas un critère d’urgence nécessitant des masques et des gants jetables en quantité suffisante) ; la direction de l’hôpital Louis Mourier considère l’état de santé psychologique des soignantes et soignants comme secondaire ; 200 fermetures de classes sont annoncées dans les écoles du 92 dans un moment de profonde désorganisation pour les enseignants ; les droits de retrait à La Poste ont en partie porté leurs fruits, mais la reprise de certaines activités laisse prévoir une nouvelle vague de protestation ; les conseils de classe des lycées ne prennent pas la peine de convoquer les élèves délégués…

Cette AG a permis de réaffirmer la détermination de toutes et tous à poursuivre la lutte en encourageant partout où c’est possible les droits de retrait et la tenue de réunions et d’assemblées générales dématérialisées. Si la colère est palpable à l’échelle nationale contre le gouvernement et ses déclinaisons locales (directions des entreprises, relais de la répression via les préfectures et les mairies), une AG comme celle du 92 est, à son échelle, un des lieux essentiels du regroupement et de l’organisation de ces colères. L’AG a appelé à participer à la Coordination nationale des AG interpro, des coordinations et comités de secteurs du 4 avril et à organiser la tenue d’un meeting le 7 avril prochain donnant la parole aux travailleurs et travailleuses en première ligne de la crise sanitaire.