En pleine crise sanitaire, le matériel manque dans de nombreux hôpitaux pour prendre en charge les malades les plus gravement atteints. On manque de respirateurs, de masques, de tests mais aussi de bouteilles d’oxygène…
Une solution existe avec l’usine Luxfer à Gerzat dans le Puy-de-Dôme, la technologie existe, les machines sont prêtes à fonctionner. Les travailleurs et travailleuses sont là et n'attendant qu'un geste pour reprendre la production. Neuf semaines seraient nécessaires pour sortir les premières bouteilles d’oxygène.
Les salariés licenciés depuis la fermeture du site en novembre 2018 exigeaient la réquisition du site pour des raisons d’intérêts sanitaires, le gouvernement mentait en expliquant que l’usine n’était plus capables de ne rien produire alors que le matériel était encore sur place.
Ce refus gouvernemental n’est pas venue avant la crise du coronavirus mais bien pendant, le 2 avril. Alors que le virus faisait 509 victime en 24 heures, le ministère de l’Économie refusait la requête des salariés.
Pour l’État, l’urgence sanitaire à la production de certains biens pour lutter contre le virus ne doit pas aller à l’encontre de son sacro-saint modèle économique, celui de la propriété privé et du profit. Peu importe que cela désarme les soignants, les malades et l’immense majorité de la population. Leur logique est toujours la même, peu importe le nombre de morts qui s’amoncelleront à cause de leurs décisions qui aujourd’hui tuent réellement.