Rouvrir les entreprises est criminel. Retrait général !

Il aura fallu trois mois à ce gouvernement, tellement plus préoccupé de faire rentrer de l'argent dans les caisses du patronat qu'à épargner des vies, pour reconnaître à demi-mots que le port généralisé du masque était nécessaire pour endiguer la propagation de l'épidémie. Sauf que des masques, déjà pour les soignants il n'y en a pas... alors pour tous les autres, on repassera !

Scandales et mensonges d'État s'accumulent

Et s'il n'y a ni masques, ni tests de dépistage, ni surblouses pour les soignants, ni respirateurs en nombre suffisant, ni assez de personnel dans les hôpitaux dans un pays qui est la sixième puissance économique mondiale ce n'est pas la faute à « pas de chance », c'est le résultat d'une politique délibérée et assumée par tous les gouvernements qui se sont succédé depuis une bonne décennie. Ils ont tous préféré déverser des milliards aux actionnaires du CAC 40 plutôt que de financer le service public de santé et de garantir le droit le plus élémentaire de la population à ne pas être frappée par une maladie, qui est certes nouvelle et méconnue par bien des aspects mais qui n'est pas la première de ce genre. Ils ont tous laissé à l'abandon de manière cynique les établissements d'accueil des personnes âgées, les EHPAD, dont les personnels ont pourtant largement crié au secours... Et leur cynisme a été jusqu'à cacher jusqu'à la semaine dernière le nombre de morts du Covid-19 dans ces EHPAD durement frappés par l'épidémie. Macron, Philippe, Buzyn, et toute la clique, vous devrez payer pour tout ça ! Réquisition sous contrôle ouvrier de toutes les entreprises nécessaires à notre santé et les 45 milliards prévus pour les entreprises versées immédiatement à l'hôpital public !

Leurs drones surveillent nos sorties mais ils veulent qu'on retourne au boulot

Alors que la triste litanie des malades et des morts du Covid-19 rythme désormais chaque jour nos vies, le gouvernement et les patrons cherchent à faire reprendre le plus vite possible le chemin du travail à des millions de travailleurs et de travailleuses. Ce sont déjà pourtant six salariés sur dix qui n'ont jamais été confinés et qui ont continué à travailler depuis le 16 mars, et ce, dans l'extrême majorité des cas dans des conditions mettant en danger leur vie et celles des autres. Mais ce n'est pas encore assez pour ce gouvernement et ces patrons criminels. Que ce soit dans le BTP, dans l'industrie, dans les transports, dans le commerce, les salariés sont sous la pression de la reprise. Le patronat, encouragé par les ordonnances « d'état d'urgence sanitaire » s'en donne à cœur joie pour s'attaquer aux salariés et au droit du travail : ruptures de contrats, faux chômage partiel, congés obligatoires, et même incitation à prendre de la chloroquine...  Partout, quel que soit le secteur, les patrons s’exonèrent du respect des règles. L'occasion est bonne, ces gens-là sont des tueurs en série !

Sauvons-nous nous-mêmes, refusons d'aller mourir pour les profits

Face à ce crime organisé, notre réponse immédiate doit être la généralisation du droit de retrait à tous les secteurs non-essentiels de l'économie. Les usines automobiles, les fours de la sidérurgie, les entrepôts d'Amazon, les plate-forme Colis de la Poste, les Drive de chez Mac Do n'ont pas à tourner et si les patrons et leurs larbins pensent qu'ils sont essentiels, qu'ils y aillent eux-mêmes ! Et pour tous les secteurs vitaux, pas de travail sans masques, tests de dépistage, respect des règles de sécurité, partage du travail entre toutes et tous, réduction du temps de travail à 32 heures, pas de prime de « mort » mais augmentation générale des salaires ! Exerçons collectivement un contrôle sur tout ce qui est produit et sur tout ce qui circule : nous savons, nous en tant que travailleuses et travailleuses ce qui est utile et urgent ! Il devient urgent que l'ensemble des organisations syndicales, politiques, associatives, toutes les AG, coordinations issues des grèves et des récentes mobilisations sociales proposent une journée commune d'action qui combinerait droits de retrait, grèves, manifs aux fenêtres, banderoles... Et il faudra descendre en masse dans la rue dès le premier samedi post-confinement, contre Macron et sa politique criminelle.