Les luttes déconfinées, les droits LGBT n'attendront pas !



Les luttes déconfinées, les droits LGBT n'attendront pas !

Nous repartageons ici le tract du NPA 92 Nord diffusé à la Marche des Fiertés qui s'est tenue aujourd'hui.

Le confinement a été particulièrement dur pour nombre de jeunes LGBT, confiné·e·s dans un environnement familial qui peut être très hostile, soumis·e·s à des violences dont il est difficile de se protéger en l’absence des structures d’accueil nécessaires.

Lois antisociales = lois lgbtiphobes

Les vagues de licenciements touchant nombre de travailleurs et de travailleuses sont synonymes d’une aggravation de la précarité pour les minorités de genre qui subissent des discriminations à l’embauche. Et face à la précarisation grandissante de toute la société, les LGBTI sont en première ligne.

Réforme des retraites, réforme de l’assurance chômage, licenciements qui tombent de partout après le confinement, hausses successives des prix des biens de première nécessité (nourriture, carburant, électricité...), destruction des services publics de soin et d’éducation, violences policières et racisme d'État… le gouvernement Macron fait la guerre aux classes populaires. Et avec la politique contre les réfugiés et la loi Asile immigration, la France ne se gêne pas pour expulser vers la mort les LGBTI persécuté·e·s dans leur pays d’origine.

Le gouvernement Macron a voulu afficher un visage gay friendly, avec un président « jeune », « moderne », pro LGBTI. Mais le président des patrons n'est pas celui des opprimé·e·s et des exploité·e·s ! Il ne sera jamais un allié dans la lutte pour l'égalité et l'émancipation de toutes et tous.

Fausses avancées et vraies dégradations

Nous n’attendons rien d’un gouvernement peuplé d’homophobes, comme les anciens de LR ou de l'UMP, qui se sont opposé à la PMA et au mariage pour tou·te·s dès 2012.

Depuis l’ouverture des débats sur le mariage pour tou·te·s en 2012, les violences commises à l’encontre des personnes LGBTI ne cessent de croître. Le rapport de l’année 2019 de SOS Homophobie fait état d’une augmentation de 26 % de témoignages de LGBTIphobies, avec une augmentation alarmante de nombres d’agressions physiques. 70 % des cas concernent des coups et des blessures et 13 % des agressions sexuelles et des viols. Le nombre des agressions physiques rapportées par des personnes trans a doublé avec une augmentation de 130 % !

En 2017, Macron avait promis l’ouverture de la PMA aux couples de lesbiennes et aux femmes célibataires. Mais la loi bioéthique a été largement modifiée par le Sénat pour exclure le remboursement pour les couples de femmes et les femmes seules, avec un remboursement conditionné par un « critère d’infertilité médicalement diagnostiquée  » ! Ce qui se traduit par une limitation de la PMA à celles qui peuvent se la payer ! La loi exclut les personnes trans de la possibilité d'y recourir légalement. La PMA, si nous la voulons nous devrons l’arracher par la lutte.

Lutter pour nos droits

Face à cette situation, une seule solution : s’organiser! La lutte pour nos droits n’attend pas. Nous voulons, dès maintenant :
des moyens pour nos associations et les services publics de santé ;
la PMA pour tou·te·s avec un nouveau système de filiation adapté ;
des parcours de transition libres, gratuits et simplifiés pour les personnes trans ;
l’arrêt des mutilations contre les personnes intersexes ;
une éducation au genre, aux sexualités LGBTI, et au consentement dès le plus jeune âge ;
la régularisation de tous les sans-papiers et de toutes les sans-papières, notamment ceux et celles qui fuient les persécutions LGBTIphobes.

Face aux violences physiques, à l’offensive réactionnaire, à la destruction des services publics et de nos acquis sociaux, nous ne nous laisserons pas faire. Il est plus urgent que jamais d'unir notre camp social, de regrouper toutes les colères et toutes les revendications contre les politiques anti-sociales, racistes, sexistes, homophobes et transphobes.