Victoire pour les enseignant.e.s d'Anatole France !

 


Comme de nombreuses écoles dans les Hauts-de-Seine, les écoles A et B Anatole France à Gennevilliers étaient sous le coup d'un « recomptage » de rentrée. C'est un chantage aux chiffres exacerbé par l'actuelle directrice académique et qui consiste, en temps de réduction de moyens humains et matériels, à conditionner une non fermeture ou une ouverture en septembre au croisement des chiffres de l'académie, de la municipalité et de l'inspection locale.
Malgré de nombreuses alertes des équipes pédagogiques depuis juin ainsi que des parents élus, rien n'a été cédé par la hiérarchie qui s'est entêtée à maintenir l'incertitude sur la structure d'école de la rentrée.

Ainsi, d'après les listes en possession des enseignant.e.s, les deux écoles (une seule énorme école scindée en deux avec deux nouvelles directions en cette rentrée 2020), pourtant classées en éducation prioritaire, se retrouvaient avec des CP soi-disant dédoublés ou allégés à 19 !!
Mais rien n'y a fait jusqu'en septembre, la directrice académique ne semblait pas vouloir prendre « le risque » d'une ouverture dans chaque école qui aurait, en général, permis un enseignement plus différenciée et attentif à chaque éléve, et encore plus dans cette situation sanitaire marquée à Gennevilliers par la contamination au Covid-19 dès la semaine de la rentrée d'enseignant.e.s et d'enfants.


Cette position est abjecte qui, en voulant « vérifier » les listes des écoles, insinue qu'elles mentent !
Cela devrait être à celles et ceux qui enseignent de définir quelles sont les meilleures conditions d'apprentissage. Et bien c'est ce qu'on fait les maîtres et maîtresses d'Anatole France à Gennevilliers, soutenu.e.s en cela par un nombre conséquent de parents, élus ou non.
Les équipes n'ont pas plié devant les pressions hiérarchiques post-rentrée, devant la culpabilité de ne pas offrir leur rentrée aux petit.e.s qui découvrent « la gande école » ! Non, ils et elles ont construit leur combat de bout en bout en se mettant en grève dès le jour de la rentrée des classes et en tenant les jours d'après jusqu'à la commission paritaire.

Ils ne demandaient pas de l'or en barre mais simplement l'application de la politique de ce gouvernement en matière d'allégement des effectifs de CP et CE. Ils et elles ont remporté la victoire : deux ouvertures de classes dès le jeudi soir et vendredi, les enfants rencontraient leurs enseignant.e.s.

Non seulement, les grévistes ont montré que le rapport de force n'est pas un vain concept mais la  condition essentielle pour gagner mais ils ont aussi, à la veille de la grève interprofessionnelle du 17 septembre, ravivé la flamme interprofessionnelle construite à l'hiver dernier. Au rassemblement du jeudi midi, des machinistes des dépôts de Nanterre et d'Asnières sont venus leur apporter leur soutien et tout cela n'a pas de prix et est notre arme face à la férocité des chefs et aux bagarres qui sont devant nous !


Gennevilliers, le 5/9/20