Dans la culture, dans l’Éducation, à la Poste, encore une semaine d’occupations, de manifestations et de grèves… Il est grand temps d’y aller groupés pour gagner !

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Ce mardi 16 mars plus de 50 lieux de culture sont désormais occupés par les travailleurs et
travailleuses de la culture. Le mouvement, parti du théâtre de l’Odéon le jeudi 4 mars, s’est
répandu très rapidement dans tout le reste du pays. Et on comprend pourquoi ! En effet, non
seulement les salariés de ce secteur payent très fortement les conséquences de la crise sanitaire
provoquée par l’incurie du gouvernement, avec la fermeture des théâtres et salles de spectacle,
non seulement le gouvernement refuse la prolongation des droits d’indemnisation au-delà du 31
août pour les intermittents arrivant en fin de droits entre le 1er mars et le 31 août, mais la nouvelle
réforme de l’assurance chômage va encore réduire les droits des chômeurs, précaires et
intermittents ! Avec cette réforme, quatre allocataires sur dix, soit 850 000 personnes, risquent de
voir leurs indemnités baisser de 22% ! Alors oui, les travailleurs et travailleuses de la culture qui
occupent les théâtres ont raison : il faut le retrait pur et simple de cette réforme ! Pour tenter de
calmer la contestation, Roselyne Bachelot a annoncé un plan d’aide de… 20 millions pour le
secteur. De véritables miettes quand on compare les centaines de milliards qui ont été déversées
pour les grandes entreprises depuis l’an dernier ! La bagarre des salariés de la culture est une
nouvelle démonstration que sous la chape de plomb que veut imposer à coups de trique le
gouvernement, mijotent la colère et l’envie d’en découdre.

Dans différents secteurs, travailleuses et travailleurs se mobilisent
Le 8 mars dernier, des dizaines de milliers de jeunes, travailleuses et travailleurs sont descendus
dans la rue manifester à l’occasion de la journée internationale de lutte pour les droits des
femmes, à l’heure où les inégalités hommes-femmes explosent, où la crise sanitaire met en
lumière toutes ces femmes travailleuses surexploitées et sous-payées indispensables au
fonctionnement de la société, dans la santé, dans l’éducation, dans le nettoyage…
Ce mardi 16 mars, ce sont aussi les postiers et postières des Hauts-de-Seine qui sont en grève et
ont manifesté devant le siège de la Poste, à l’appel de l’intersyndicale CGT-FO-SUD, contre les
nouvelles réorganisations et la dégradation des conditions de travail.

Dans l’Education nationale, différentes manifestations et rassemblements sont organisés dans les
départements et académies contre les fermetures de classes et suppressions de postes. La
jeunesse étudiante est appelée à se mobiliser via une large inter-orga. Les personnels de vie
scolaire appellent à une semaine de grève dans les établissements à partir du 22 mars…

Unifier nos bagarres pour faire reculer le gouvernement et le patronat !
Ces différentes mobilisations montrent que, face à la politique de « stratégie du choc » menée par
le patronat et le gouvernement à son service, notre classe ne reste pas sans réagir. Pour pouvoir
mettre un STOP à la politique des capitalistes et de Macron, les directions syndicales et politiques
de notre camp devraient œuvrer à centraliser et unifier ces différentes luttes. Mais ce n’est pas du
tout ce qu’elles font.

Le 23 janvier dernier, la manifestation contre les licenciements appelée par les TUI a permis de
montrer qu’il est possible de commencer à œuvrer à cette centralisation des luttes et des bagarres.
Les organisations partie prenante de cette initiative vont se revoir, afin de discuter de nouvelles
échéances de rue, pour mettre en lien et regrouper les différentes boîtes en bagarre.
Car oui, aujourd’hui, face à la politique de Macron, Blanquer, Borne, Bachelot et Cie, c’est bien
d’unifier nos différents combats dont nous avons plus que jamais besoin !