La mobilisation des agent.es de la Ville de Paris continue et s’amplifie !


Après les 3 dates de grève précédentes, appelées par l’intersyndicale contre l’application de la Loi de Transformation de la Fonction Publique, qui va entre autres avoir pour conséquence de supprimer 8 jours de congés à tou.te.s les agent.es, et qui remet en cause l’accord ARTT de 2001, l’heure est au durcissement de la riposte.

Devant les multiples interventions de collègues et de syndicalistes convaincu.es qu’il était temps de se lancer dans une grève reconductible, l’intersyndicale a appelé à une semaine de mobilisation à partir du 17 mai. Les différents secteurs municipaux ont donc rythmé la semaine avec une série de débrayages et de piquets de grève : les personnels des EPHAD, des services sociaux, de la protection de l’enfance, des musées, des espaces verts et des services de la direction de la Jeunesse et des Sports ont fait connaître leurs revendications propres et leur refus sans concession du passage forcé et gratuit aux 1607 heures.

Durant cette semaine, le cabinet de la Mairie a fait part aux syndicats d’un premier recul : attribution d’une sujétion (diminution du temps de travail lié à un facteur précis) à l’ensemble des agent.es de la Ville, pour la pénibilité que cela représente de travailler dans la capitale. Cela équivaudrait à 3 jours de travail en moins dans l’année. Cette proposition reste bien en dessous des enjeux, mais elle prouve, s’il le fallait, que seule la mobilisation paye et qu’elle doit se poursuivre ! 

2000 collègues ont d’ailleurs répondu présent.es le jeudi 27 mai, 2000 pour défiler de la Mairie du 11ème jusqu’au parvis de l’Hôtel de Ville. A l’arrivée la determination était palpable : encerclant la police,  ils et elles ont scandé sous les fenêtres de la Maire : « Hidalgo, pas une minute de plus, Hidalgo, pas un congé en moins » !

Et Maintenant ?
A partir du mardi 25 mai, c’est au tour de la CGT des services de la direction de la propreté et des égouts d’appeler les collègues à partir en grève reconductible. S’’il est dommage que cet appel  soit dissocié des autres directions, il n’en reste pas moins un point d’appui pour continuer à mettre la pression à la Ville. La semaine a donc commencé par une grève massive des collègues de la DPE, qui ont réussi à occuper l’Hôtel de Ville. Des négociations semblent avoir permis quelques avancées sectorielles. 
Mais c’est bien l’union des forces qui permettra de faire craquer Hidalgo ! 

C’est en tout cas ce qui est attendu pour la prochaine journée de mobilisation le jeudi 27 mai, qui sonnera, on l’espère, le début d’une unité complète des luttes des agent.es de la Ville. 
C’est donc à cette occasion, et à toutes celles qui se présenteront qu’il est indispensable de tenter des initiatives d’assemblée générale pour décider démocratiquement des stratégies à adopter et de la suite du mouvement. La grève est faite par les grévistes, ils et elles doivent la mener !

Quelles perspectives envisageables ?
Être en grève, en action, partout où c’est possible pour continuer l’effet d’entraînement et de prise de conscience de la force du combat collectif.
Mais la ligne de mire ce sont les instances de décisions qui doivent entériner la réforme : le Comité Technique Central de début juin, et le Conseil de Paris de juillet. Ils doivent être repoussés ! Après plus d’un an de travail acharné malgré la crise sanitaire pour certain.es, après plusieurs mois d’Autorisation Spéciale d’Absence, et donc d’absence d’informations générales pour d’autres, et alors que les congés estivaux permettront à nombre de collègues de se reposer un peu, la Mairie compte en profiter pour voter l’application d’une régression sociale d’ampleur pour des milliers de travailleurs et travailleuses ? C’est donc la vision du dialogue sociale de la Mairie ? En accord ou pas avec la Préfecture, l’échéance de décision doit être repoussée. La mobilisation peut pousser l’intersyndicale à exiger cela de la Mairie.

Par ailleurs, il est à noter que les agent.es territoriaux d’autres villes et départements sont en lutte actuellement sur les mêmes revendications, comme à Nanterre ou à Rennes. Un mouvement coordonné semble nécessaire pour frapper toutes et tous ensemble en même temps, et ainsi gagner dans l’unité et la solidarité !