Le 19 juin : toutes et tous dans la rue pour l’interdiction des licenciements !


Jeudi 10 juin le groupe InterDigital en Ille-et-Vilaine a annoncé un plan de 60 licenciements sur 180 postes dans son laboratoire de recherche de Cesson-Sévigné. Ce énième plan de licenciements n’est qu’un plan de plus dans la vague énorme de licenciements entamée par le patronat depuis l’an dernier. De mars 2020 à juin 2021 le ministère du travail a recensé 1 000 plans de licenciements. Près de 800 000 emplois ont été supprimés. Le taux de chômage atteint désormais 8,5%. Chaque semaine, ce sont près de 1 000 contrats qui sont rompus. En décembre 2020, l’embauche des moins de 26 ans a diminué de 27% par rapport à décembre 2019.

Aucun secteur n’est épargné : automobile, aéronautique, grande distribution, restauration… Mais ces suppressions d’emplois touchent également les services publics : à la Poste, les réorganisations se multiplient, entraînant de nombreuses suppressions d’emplois ; dans l’Education nationale, les suppressions de postes sont également exponentielles, dans un secteur déjà exsangue…

Notre classe cherche à résister

Face à cette offensive patronale d’une rare ampleur, les salariés cherchent à résister. Les grèves se sont ainsi multipliées ces dernières semaines dans les fonderies, comme à la fonderie MBF aluminium de Saint-Claude dans le Jura, ou encore à la fonderie de Caudan en Bretagne. A la Poste, une grève nationale a eu lieu le 18 mai dernier, pour la première fois depuis des années, contre les réorganisations destructrices, et une nouvelle grève aura lieu le 17 juin. Dans la fonction publique territoriale, les personnels multiplient les grèves et rassemblements pour protester contre la loi de transformation de la fonction publique qui aboutirait au vol de nombreuses journées de congés des salariés.

Le secteur de la culture s’est également massivement mobilisé contre la réforme de l’assurance chômage, avec près d’une centaine de théâtres occupés en avril dernier. Ce secteur a tenté des jonctions interprofessionnelles, notamment le 23 avril et le 1er mai, afin de tenter de regrouper les colères. Car en effet, face aux attaques des patrons et du gouvernement, il est impossible de gagner seuls, isolés !

Le 19 juin : une manifestation pour l’interdiction des licenciements et contre les suppressions de postes

C’est d’ailleurs ce qu’ont bien compris les salariés du groupe de voyage TUI, victimes d’un plan de licenciements d’une extrême brutalité, avec 600 licenciements. Les travailleurs et travailleuses de TUI ont, dès janvier dernier, cherché à regrouper les secteurs en proie aux plans de licenciements et suppressions de postes, avec une première manifestation devant des lieux de pouvoir le 23 janvier dernier.

Le 19 juin, ils et elles appellent à nouveau à une manifestation nationale devant le MEDEF et Matignon, pour réclamer l’interdiction des licenciements et l’arrêt des suppressions de postes ! Cette manifestation doit être l’occasion de regrouper nos colères, afin de frapper toutes et tous ensemble et stopper l’offensive patronale !

Et le 20 juin : votons Lutte Ouvrière

Ces plans de licenciements du grand patronat ne sont possibles qu’avec l’aide de l’Etat, instrument de domination de la bourgeoisie contre notre classe. Depuis plus d’un an, la bourgeoisie n’a cessé de se gaver des aides publiques offertes par le gouvernement. Et cela en grande partie avec la complicité du PCF et de la France Insoumise qui ont voté, en mars 2020, le premier projet de loi de finance rectificative offrant 300 milliards de prêts garantis par l’Etat, et le financement massif du chômage partiel ! Au total, plus de 587 milliards d’euros ont été déversés pour le patronat. Et le gouvernement prévoit encore un nouveau plan de relance de 100 milliards d’euros en septembre, alors même que les plans de licenciements pleuvent !

Face à cette unanimité de la complicité avec le patronat, il est indispensable d’affirmer notre indépendance de classe, et la nécessité d’œuvrer pour un renversement du capitalisme, du pouvoir des patrons, et la construction d’une autre société, débarrassée de l’exploitation et de l’oppression : le communisme !

Pour les élections régionales qui auront lieu le 20 juin prochain, les politiciens bourgeois multiplient les promesses électorales ainsi que la surenchère xénophobe et raciste. Les candidats du PCF et de la France Insoumise ne proposent, eux, qu’un pâle replâtrage de la société capitaliste, sans aucunement remettre en cause le pouvoir des capitalistes. Le seul moyen d’affirmer notre indépendance de classe le 20 juin sera de voter pour les seules listes présentant des candidats et candidates révolutionnaires, revendiquant la lutte contre le capitalisme : celles de Lutte Ouvrière. C’est ce à quoi appelle le NPA le 20 juin prochain.