Seul le soulèvement de la classe ouvrière arrêtera la catastrophe capitaliste !


Lundi 24 janvier, le pass vaccinal se généralise à l’ensemble de la population âgée de 16 ans et plus. Nouveau coup de force gouvernemental pour faire croire qu’il se préoccupe de notre santé mais également dans le renforcement du contrôle.

Quand l’état d’urgence devient permanent et la santé un simple prétexte au renforcement de l’État policier

Avec ce pass vaccinal, l’obligation de vaccination est la règle sauf à faire un dépistage virologique, avoir un certificat de rétablissement de plus de 11 jours et de moins de 6 mois ou enfin une contre-indication à la vaccination. Oui le pass vaccinal induit une discrimination qui se retrouve jusque dans les protocoles scolaires où élèves vaccinés et non vaccinés ne sont pas soumis aux mêmes restrictions. Oui le pass vaccinal lève la protection des données médicales auprès des employeurs mais aussi vis-à-vis des familles ayant des enfants scolarisés et dont les données de santé sont partiellement connues des équipes enseignantes.

C’est enfin la démonstration d’une nouvelle étape dans le flicage de la population, puisque désormais les vérifications d’identité pourront être associées à celles du pass vaccinal, et donc pas forcément par la police. C'est l’extension du droit au contrôle en quelque sorte !

Si l’hôpital craque, ce n’est à cause ni du Covid ni des non vaccinés, mais à cause des 69 000 suppressions de lits en 15 ans ! Même en 2020, en pleine pandémie, 5 700 lits d’hospitalisation sont passés à la trappe.

Des mobilisations anti pass sanitaire et anti pass vaccinal à la grève interprofessionnelle du 27 janvier : allons vers la construction de la grève générale !

Ce samedi 22 janvier, à Bruxelles, 50 000 ont défilé pour dire non au pass vaccinal. Et chaque semaine des manifestations émaillent les rues de Paris et d’autres villes. Ces manifestations se tiennent en l'absence des organisations syndicales et des partis politiques qui se réclament des intérêts des travailleurs et des travailleuses. Et donc, sans surprise, elles sont dominées par des discours anti-vaccination, réactionnaires et même par l’extrême droite. Celle-ci bénéficie même d'un espace, que le préfet de Paris la laisse tranquillement occuper, alors qu'il a menacé d'interdire une manifestation de l’éducation nationale !

Le 13 janvier dernier, les enseignants et enseignantes étaient en grève à 75 % dans les écoles et à 62 % dans le secondaire : une démonstration puissante de colère. Le jeudi 3 février, les organisations de jeunesse appellent à une journée de mobilisation contre l’augmentation des frais d’inscription et contre la sélection, pour une fac ouverte à toutes et tous. Dans la santé, le médico-social, l’énergie, les dates de mobilisation se suivent, montrant le ras-le-bol des salariés. Mais ces dates se croisent, sans jamais nous réunir, elles montrent aussi que le monde du travail n’a pas de plan d’attaque. Ce gouvernement peut vaciller pour un protocole annoncé depuis Ibiza ou une parole injurieuse du président. Mais pour sauver nos conditions de travail, nos salaires, nos emplois, nos vies, c’est Macron et toute sa clique qui doivent dégager. Ce 27 janvier, la grève dans le public comme dans le privé est une occasion majeure de montrer, à l’image de l'éducation, que la colère gagne du terrain et que la résignation n’est pas à l’ordre du jour.

Mais dès maintenant, il faut discuter des suites : il n'y a pas d'autre chemin que la lutte pour arriver à la victoire. Ce sont nos grèves et nos blocages qui peuvent stopper l’exploitation et nous faire reprendre confiance dans nos capacités à décider nous-mêmes de la tournure que doit prendre cette société, pas des bulletins de vote.

L’urgence anticapitaliste et révolutionnaire !

Chaque jour, les nantis de ce monde nous mangent la laine sur le dos. Comme le dit Philippe Poutou : ils ne sont riches que parce qu’ils nous appauvrissent.

Mais notre classe sociale a la force de reprendre ce qu'ils nous ont volé. C'est nous qui faisons tourner cette société, c'est donc à nous de la diriger.

Si les luttes qui jaillissent des usines, des postes de travail, des quartiers, des lieux d’études, se regroupaient, si nous tapions ensemble, nous mettrions un coup fatal aux profiteurs et saigneurs de ce monde. La puissance du nombre de l’éducation nationale allié à la détermination des grévistes en Guadeloupe et en Martinique, voilà ce qu’il faut généraliser après le 27 janvier !