Finale de Ligue des Champions : l’absurdité du capitalisme

 

(YOAN VALAT / EPA)

Samedi 28 mai, la finale de la Ligue des Champions, opposant au Stade de France l’équipe du Real Madrid et celle de Liverpool, a viré au chaos. Des milliers de supporters n’ont pas pu accéder au stade, et la police française est intervenue très violemment, gazant et matraquant les spectateurs, pour la plupart pourtant munis de billets.

Violence policière, mépris de classe, racisme

Alors que la polémique enfle sur cette gestion calamiteuse de l’afflux de supporters, Gérald Darmanin a réagi en fustigeant les supporters anglais, dont 40 000 auraient débarqué sans billets aux portes du Stade de France. Un chiffre évidemment totalement fantaisiste, mais qui a pour but de raviver les vieilles haines nationalistes : les responsables, ce serait les Anglais.

De son côté, le préfet de police, Didier Lallemant, a mis en cause les « bandes de jeunes de Seine-Saint-Denis », qui auraient escaladé les grilles du stade, et provoqué les bousculades et l’engorgement du public. Là encore, Didier Lallemant cherche à jouer sur les clichés racistes envers les jeunes de quartiers populaires, souvent issus de l’immigration.

Mais ces déclarations haineuses n’effacent pas les images de violences policières.

Le football, un sport devenu objet de spéculation pour les capitalistes

L’afflux de milliers de supporters, bien au-delà des capacités du stade, semble bien avoir été provoquée par une vente de billets en nombre bien trop important. Sans doute certains de ces billets sont-ils des faux. Ce que tout cela révèle, c’est que le foot, au départ un sport populaire, est devenu un objet de spéculation pour les capitalistes, qui vendent à prix d’or les places pour assister aux matchs dans les stades.

Les équipes de football sont toutes possédées par des milliardaires, qui cherchent à travers la marchandisation du sport un moyen d’investir leurs capitaux et d’en retirer un bénéfice. Les clubs sont achetés, revendus, pour des sommes faramineuses. Les joueurs eux-mêmes deviennent des marchandises que les propriétaires de clubs s’échangent à prix d’or.

En finir avec ce système pourri, c’est urgent !

Des milliers de travailleurs, travailleuses, jeunes, trouvent dans le football un moyen de tenter d’échapper, l’espace d’un match, à la brutalité du système capitaliste. Mais rien n’échappe au système capitaliste, qui cherche à faire de tout des marchandises dont il s’agit de retirer un maximum de profits.

Il n’y aura pas d’autre solution que d’en finir avec ce système. Les capitalistes et les politiciens à leur service cherchent à diviser notre camp social, y compris en utilisant le sport, pour opposer les supporters de tel club à tel autre, une nation à une autre… Face à cela, c’est bien l’unité de notre camp social que nous devons montrer. Que nous aimions le foot ou non, que nous soyons supporter de Liverpool ou du Real, Anglais ou Français, jeune de Seine-Saint-Denis ou d’ailleurs… une chose est sûre : nos ennemis, ce sont ceux qui nous exploitent, les capitalistes.