Dans le 92 : une campagne pour l’urgence révolutionnaire avec des candidatures anticapitalistes issues des luttes !

Après avoir tenté de s'intégrer à la coalition menée par la FI (voir pages 16-17), le courant qui est majoritaire dans la direction du NPA a renoncé à rejoindre la NUPES. Mais sans choisir de mener une politique offensive lors des législatives. Là où la NUPES a investi le PCF ou LFI, le NPA national appelle à soutenir ces candidatures qui seraient « de rupture »... De rupture avec quoi ? Pas avec le capitalisme, ni avec l'impérialisme, et souvent même pas avec la gestion libérale des exécutifs locaux...

Là où les candidatures sont issues d'EELV ou du PS, la direction du NPA accepte que nos camarades se présentent, mais sans en avoir fait une politique systématique, loi de là ! Le NPA est donc absent de la grande majorité des circonscriptions, et il n'appelle pas à voter pour les candidatures révolutionnaire, notamment de Lutte ouvrière.

Mais nombre de camarades, au-delà des rangs d'Anticapitalisme et Révolution, ont affirmé dans les débats internes, non seulement leur refus d'un accord avec la nouvelle union de la gauche, mais leur volonté de ne pas passer leur tour. Comme toutes les élections, les législatives sont l'occasion de présenter un programme, de lier les revendications immédiates des luttes du monde du travail et de la jeunesse, à la perspective de changer de société.

Plusieurs comités et fédérations se sont donc donné les moyens, dans la mesure de ce qu'ils sont, de mener des campagnes telles que nous aurions voulu les voir à l'échelle nationale, sous le mot d'ordre « Urgence révolution ! ». C'est le cas dans les Hauts-de-Seine, à Metz, Lyon, Bordeaux, Marseille ou encore à Rosny (93)...


Dans le 92, les camarades du NPA ont décidé, par une motion votée à 95 % en AG de fédération, de se présenter dans huit circonscriptions du département, incluant des villes populaires importantes, ainsi que des lieux d’études et de travail qui ont connu des luttes ces dernières années, comme Nanterre, Asnières, Gennevilliers, Colombes, Malakoff…

Un campagne pour l’urgence révolutionnaire, avec des candidatures anticapitalistes issues des luttes !

Les huit candidats et candidates sont des militants et militantes animant pour beaucoup des luttes emblématiques du département. Ces candidatures sont à l’image du parti que nous voulons construire : un parti de camarades qui luttent, interviennent dans la lutte des classes concrète, cherchent à donner des perspectives à notre camp social, parce qu’ils et elles sont convaincus de l’urgence d'en finir avec un système d’exploitation et d’oppression, et que cela ne pourra se faire que par la généralisation de nos luttes, non par des mécanos parlementaires.

C’est bien la raison pour laquelle nous n’avons pas cherché à faire de distinction entre les différentes candidatures de la NUPES. Car, et l’alliance finale de la NUPES avec le PS confirme bien cela, tous ces candidatures ont un projet politique bien différent du nôtre : non pas en finir avec le capitalisme, mais construire une « majorité parlementaire » qui permettrait, prétendument, de rendre le capitalisme plus humain et supportable.

Ainsi, dans la première circonscription, nous présentons Gaël Quirante avec Armelle Pertus comme suppléante, face à la députée sortante, PCF, Elsa Faucillon. Une députée que beaucoup présentent comme « plus à gauche », « plus militante »… Et certainement avec raison, car, contrairement à beaucoup d’autres parlementaires du PC, elle s’est régulièrement rendue sur les piquets de grève, les occupations… Mais cela ne change pas le fait qu’elle porte un programme politique différent de celui du NPA.

Un campagne militante pour faire vivre le parti à l’échelle du département

Beaucoup des camarades qui se présentent comme candidats et candidates sont connus comme animateurs et animatrices des luttes sur le département, et même souvent au-delà, à une échelle nationale. Mais si leur investissement dans les bagarres et les grèves est connu, leur engagement politique au NPA l’est souvent moins. Même si, en tant que marxistes révolutionnaires, ils et elles défendent la même chose dans le parti et dans les syndicats, sur leurs lieux de travail et sur leurs lieux de vie, dans les prises de parole au sein des entreprises ou des universités et dans les ventes de journaux sur les marchés, l’objectif est maintenant de les faire connaître comme militants et militantes politiques, qui reprennent les revendications des luttes parce qu’ils et elles sont organisés politiquement et ont fait le choix de construire un parti révolutionnaire.

D’ores et déjà, nous avons organisé des diffusions massives de tracts sur les marchés ainsi qu'aux métros et gares, des collages massifs d'affiches mettant en avant l’urgence révolutionnaire, ainsi que d'autres dénonçant l’occupation de la Palestine, traduites en arabe, afin de nous adresser aussi à cette frange de la jeunesse qui a manifesté, malgré la répression, contre les crimes de l’État israélien et la complicité de l’impérialisme français.

Un premier article est paru dans Le Parisien sur la campagne que nous menons. Il a permis de mettre en lumière la vie militante de notre fédération.

Cette campagne militante soulève l’enthousiasme des camarades, notamment des jeunes. Il est certain qu'elle va permettre à la fédération de passer un cap important, et pour que le NPA des Hauts-de-Seine ne soit pas une simple organisation regroupant des militants et militantes reconnus dans leur secteur, mais une force politique avec laquelle il faut compter sur le département.


Parmi nos candidats et candidates : Gaël Quirante (première circonscription), postier licencié, syndicaliste, qui a animé, avec Xavier Chiarelli également candidat (onzième circonscription), des grèves importantes dans le secteur, notamment la grève de quinze mois des postiers et postières du 92 ; Vincent Fournier (suppléant dixième circonscription), également postier dans le 78, lui aussi en proie à la répression patronale ; Armelle Pertus (suppléante première circonscription), professeure des écoles à Gennevilliers, qui a participé aux grèves contre les réformes Blanquer et les baisses de moyens dans l’éducation ; Barthélémy Piron (troisième circonscription), Victor Mendez (suppléant quatrième circonscription) et Mickaël Musto (suppléant cinquième circonscription), syndicalistes étudiants à Nanterre, qui animent la lutte des sans-facs de Nanterre ; Elena Sautereay (neuvième circonscription), travailleuse sociale, qui construit les Rencontres nationales du travail social, à l’origine de plusieurs grèves nationale dans ce secteur...

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La profession de foi des candidatures du 92

Urgence révolution : pour des candidatures anticapitalistes issues des luttes !

Capitalisme et « jours heureux » sont incompatibles

Il y a urgence : la logique du profit capitaliste pour une infime minorité, ce sont des catastrophes écologiques, des pandémies, le racisme, des guerres et la misère pour la majorité d’entre nous…

Le monde du travail et la jeunesse sont la solution, pas les élections

Nous ne sommes pas condamnés à subir licenciements, précarité, violences policières… L’offensive de la classe dirigeante n’est pas restée sans réponse ces dernières années : les Gilets jaunes ont fait trembler Macron et la grève contre la réforme des retraites l’a obligé à reculer sur le projet phare de son premier quinquennat.

Il faut nous doter d’un plan de bataille pour imposer des mesures d’urgence

Tout ce que notre classe a obtenu dans son histoire, c’est à travers ses luttes. En combinant les forces de notre camp, un soulèvement comme celui des Gilets jaunes, avec une forte mobilisation de la jeunesse et évidemment une grève générale qui bloque tout, alors tout deviendrait possible ! Tout cela est arrivé ces dernières années… mais séparément.

Combattre le racisme et l’islamophobie

40 ans de politiques antisociales menées par les gouvernements successifs, c’est l’extrême droite à 40 %. Les Le Pen et Zemmour opposent une partie du monde du travail à une autre, tentent de faire croire que les immigrés, les musulmans et musulmanes sont responsables de tous les maux, s’appuient sur la colère sociale pour surenchérir sur le terrain de la démagogie raciste, sexiste et réactionnaire.

Non, un gouvernement avec le PS et EELV ne sera pas en « rupture »

Unifier notre classe, construire une grève générale qui impose notre droit à décider dans les entreprises, les quartiers et les lieux d’études, est moins utopique que de penser que nous pourrions économiser des grèves et des manifestations, ou qu’un gouvernement pourrait être de « rupture » en intégrant le PS et EELV.

Nous respectons ceux et celles qui veulent encore croire à une énième « union de la gauche ». Mais notre choix, c’est de virer Macron et les patrons en utilisant notre énergie pour que les luttes imposent un programme d’urgence anticapitaliste.

Reprendre ce que les patrons nous volent tous les jours

- Augmentation générale des salaires, SMIC et minima sociaux à 2000 euros nets.

- Indexations immédiate des salaires sur les prix pour mettre un coup d'arrêt à la baisse du pouvoir d'achat.

- Interdiction des licenciements et partage du temps de travail pour en finir avec le chômage et la précarité, embauches massives dans le secteur public (santé, éducation).

- Retraite à 60 ans à taux plein, retour aux 37,5 annuités.

Cela ne serait pas possible ? De l’argent il y en a : en 2021, 80 milliards d’euros ont été versés aux actionnaires par les entreprises du CAC 40, en pleine pandémie ! Pour imposer ces mesures, il faut prendre sur les profits.

Pas d’écologie sans anticapitalisme

- Expropriation des grands groupes industriels et de l’énergie, planification de l’économie en fonction des besoins sociaux et de la préservation de l’environnement.

En finir avec toutes les discriminations et le racisme

- Avortement et contraception libres, gratuits et accessibles.

- PMA pour tous et toutes.

- Non à toutes les discriminations racistes, sexistes, LGBTIphobes.

Nous sommes internationalistes

- Régularisation de tous les sans-papiers, liberté d’installation et de circulation.

- Solidarité avec le peuple palestinien, non à l’occupation !

- Non à la guerre en Ukraine, retrait des troupes russes, OTAN hors de l’Europe de l’Est, non à toute ingérence française ; non aux interventions militaires françaises en Afrique et au Moyen-Orient !

En finir avec le pouvoir des capitalistes : c’est possible !

Il serait grand temps que toutes les directions syndicales, politiques ou associatives se regroupent et se dotent d'un plan de bataille contre Macron, un plan de bataille qui permette d’infliger une défaite au patronat, mais aussi de changer de société.

Le capitalisme n’est pas réformable. Nous voulons une société débarrassée de l’exploitation et de toutes les oppressions, une société communiste.

Rejoignez notre campagne, rejoignez notre combat !