Moselle : une voix révolutionnaire pour préparer le « Tous ensemble »

Après avoir tenté de s'intégrer à la coalition menée par la FI, le courant qui est majoritaire dans la direction du NPA a renoncé à rejoindre la NUPES. Mais sans choisir de mener une politique offensive lors des législatives. Là où la NUPES a investi le PCF ou LFI, le NPA national appelle à soutenir ces candidatures qui seraient « de rupture »... De rupture avec quoi ? Pas avec le capitalisme, ni avec l'impérialisme, et souvent même pas avec la gestion libérale des exécutifs locaux...

Là où les candidatures sont issues d'EELV ou du PS, la direction du NPA accepte que nos camarades se présentent, mais sans en avoir fait une politique systématique, loin de là ! Le NPA est donc absent de la grande majorité des circonscriptions, et il n'appelle pas à voter pour les candidatures révolutionnaire, notamment de Lutte ouvrière.

Mais nombre de camarades, au-delà des rangs d'Anticapitalisme et Révolution, ont affirmé dans les débats internes, non seulement leur refus d'un accord avec la nouvelle union de la gauche, mais leur volonté de ne pas passer leur tour. Comme toutes les élections, les législatives sont l'occasion de présenter un programme, de lier les revendications immédiates des luttes du monde du travail et de la jeunesse, à la perspective de changer de société.

Plusieurs comités et fédérations se sont donc donné les moyens, dans la mesure de ce qu'ils sont, de mener des campagnes telles que nous aurions voulu les voir à l'échelle nationale, sous le mot d'ordre « Urgence révolution ! ». C'est le cas dans les Hauts-de-Seine, à Metz, Lyon, Bordeaux, Marseille ou encore à Rosny (93)...

Le NPA Lorraine Nord a décidé de présenter une candidature dans la troisième circonscription de Moselle : une circonscription qui comporte l'essentiel de Metz où, depuis plusieurs mois, nous nous sommes renforcés. Une décision unanime des militantes et militants, prise en AG.

Une campagne militante pour un programme de lutte

Cette candidature est l'occasion d'une activité militante dans divers quartiers de Metz. Dans celui des Îles où se situe notamment le principal campus universitaire, nos camarades jeunes déploient leurs activités. De la crise climatique à la montée de l'extrême droite, c'est la situation elle-même qui met en avant l'urgence révolutionnaire. Dans les quartiers populaires du nord et de l'est de Metz – Devant-lès-Pont, la Patrotte et Bellecroix – la répression et le chantage aux minima sociaux sont les seules réponses apportées à celles et ceux qui subissent chômage et précarité. Nous voulons y défendre une autre voix : celle de la solidarité et des luttes collectives. Sur les marchés comme ceux du centre ville ou du Sablon, nous diffusons nos tracts et discutons des mesures vitales pour les travailleuses et les travailleurs, comme l'augmentation des salaires et leur indexation automatique sur les prix. Des discussions qui conduisent logiquement à échanger sur la nécessité d'une mobilisation, d'une riposte d'ensemble de notre classe, seul moyen d'imposer ce programme. Nous menons également campagne aux portes de l'usine PSA de Trémery. Selon le journal Challenges, le PDG du groupe PSA Carlos Tavares a gagné en 2021 le pactole de 66 millions d’euros, soit 180 821 euros par jour, ou 7 534 par heure. Les richesses ne manquent pas... Il n'y a aucune raison que les travailleurs paient la crise du système capitaliste. Voilà pourquoi nous mettons en avant les grèves pour les salaires et contre les mauvais coups du patronat dans les diverses entreprises du pays. Nous menons campagne pour l'extension de ces luttes, leur contagion et leur regroupement.

Des candidats anticapitalistes et révolutionnaires

Notre candidat, Gaël Diaferia, est secrétaire médico-social dans un service social du Conseil départemental de la Moselle, à Metz. Il connaît la réalité sociale dans les différents quartiers : la misère qui progresse, des populations toujours plus nombreuses qui survivent grâce à l'aide alimentaire alors que les travailleurs sociaux disposent de moyens dérisoires. Syndicaliste CGT, il participe à toutes les mobilisations du secteur social et médico-social. Les 31 mai et 1er juin, il était en grève avec ses collègues pour exiger des salaires décents, des recrutements et des moyens. Sa suppléante, Chantal Muszynski est retraitée de la santé. Active dans toutes les luttes locales, elle s'est notamment investie dans le soutien aux réfugiés, dans le combat politique pour l'ouverture des frontières et la liberté de circulation et d'installation. Chantal a vécu une partie de sa vie en Ukraine, elle connaît bien le pays et la situation dans la région. Militante anticapitaliste et internationaliste, elle sait que les classes populaires là-bas comme ici doivent s'opposer à la guerre que se livrent les impérialistes occidentaux et russes. Des questions qui seront au cœur de notre campagne.

Un groupe militant dynamique

Cette candidature est aussi l'occasion de poursuivre la construction du NPA Lorraine Nord, de permettre à de nouveaux camarades et à des sympathisants de s'impliquer et de prendre part aux activités. Au-delà de la circonscription dans laquelle nous sommes candidats, il est possible de construire le NPA comme parti anticapitaliste et révolutionnaire, indépendant, sans compromission avec la gauche réformiste, et utile aux luttes de notre classe, ce dont témoigne l'organisation d'une première rencontre militante à Audun-le-Tiche, petite ville populaire de la zone frontalière avec le Luxembourg.

Correspondant