Ce sont les raffineries qui ont raison : grève, blocage, Macron dégage !


Dimanche 9 octobre, pour le dixième jour consécutif, les salariés des groupes TotalEnergies et Esso-ExxonMobil ont reconduit la grève La plus grande raffinerie du groupe Total, en Normandie, ainsi que celle de Feyzin dans le Rhône, celle de La Mède dans les Bouches-du-Rhône et le dépôt de carburants de Flandres près de Dunkerques, sont à l'arrêt. Du côté de chez Exxon, les deux sites basés en Normandie et à Fos-sur-Mer sont également à l'arrêt total. Près d'une station-service sur trois connaît désormais des difficultés d'approvisionnement ; en Île-de-France, près de 50 % des stations-services sont en situation de pénurie.

Les revendications des travailleurs et travailleuses de Total et d'Esso sont simples : des hausses de salaires suffisantes pour pouvoir faire face à l'inflation galopante, alors même que les patrons de l'énergie se gavent de milliards de profits. Ils et elles réclament 10 % d'augmentation : 7 % pour l'inflation, 3 % pour le partage de la richesse. C'est bien le moins qu'on puisse exiger, alors même que les capitalistes ont engrangé des dividendes records !

Le patron de Total s'est déclaré « prêt à négocier », mais à condition que la grève soit stoppée !

Un mouvement d'ensemble pour en finir avec l’inflation capitaliste !

Les travailleurs et travailleuses de TotalEnergies et de Esso-ExxonMobil ont raison ! C'est par la grève que nous pourrons faire plier les capitalistes, faire cesser l'inflation galopante, et imposer les hausses de salaire nécessaires pour faire face à la flambée des prix. Dans différents secteurs, les grèves se sont multipliées ces dernières semaines : cet été dans les transports, au mois de septembre dans l'industrie automobile. Le 29 septembre, nombre de personnels de l'Éducation nationale étaient en grève, alors que déjà plusieurs établissements l'avaient été à la rentrée.

Ces différentes bagarres montrent que la colère existe, et que les travailleurs et travailleuses cherchent à se battre pour empêcher la destruction de leurs conditions de vie et de travail.

Aujourd'hui, le gouvernement prétend à nouveau remettre sur les rails la réforme des retraites, que nous avions réussi à repousser par la grève à l'hiver 2019-2020.

Oui, aujourd'hui, c'est d'un mouvement d'ensemble que nous avons besoin : faire converger ces différentes bagarres, les différentes colères, pour imposer un coup d'arrêt à l'offensive des capitalistes et du gouvernement à leur service.

Grève le 29 septembre, manifestation le 16 octobre... Il faut un plan de bataille !

Le 29 septembre, la journée de grève interprofessionnelle appelée par plusieurs syndicats a rassemblé un certain nombre de travailleurs et travailleuses dans la grève et dans les manifestations. Pourtant, rien n'avait été fait pour véritablement permettre la réussite de cette date, les directions syndicales ayant appelé dans les jours précédents et les jours suivants à différents mouvements sectoriels.

Le 16 octobre, c'est au tour des partis constituant la NUPES, notamment la France insoumise, d'appeler à manifester à Paris « contre la vie chère et l'inaction climatique ». Cette manifestation aura lieu un dimanche, ça ne sera pas un jour de grève. Les dirigeants de la NUPES ont certainement des calculs politiciens derrière la tête, bien éloignés des grèves et des bagarres quotidiennes menées par les travailleurs et travailleuses. Toutefois, nous devons nous saisir de cette date pour exprimer la nécessité de la convergence des bagarres, des grèves : il faut nous doter d'un plan de bataille, car seul un mouvement de l'ensemble du monde du travail permettra d'en finir avec ce gouvernement, sa politique, l'inflation, et plus généralement le pouvoir des patrons de décider de nos vies. C'est sur ces bases que nous manifesterons le 16 octobre !