Face à l’offensive patronale : ce n’est pas à l’Assemblée que nous obtiendrons satisfaction, mais par la grève et par l’action !


Le Journal du dimanche du 6 novembre a confirmé les rumeurs de volonté de Macron et du gouvernement de dissoudre l’Assemblée nationale. Cette menace de dissolution intervient après l’utilisation par l’exécutif du 49.3 pour faire passer le budget et le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Un budget qui prévoit une hausse de 3 milliards des dépenses allouées à la Défense, de 1,4 milliard pour la police, alors que dans le même temps il prévoit 2000 suppressions de postes dans l’Éducation nationale, alors même que la rentrée a été marquée par une forte pénurie d’enseignants et enseignantes.

La « guérilla parlementaire » des oppositions ne mène à rien

Le gouvernement a donc réussi à faire passer ses projets, malgré l’agitation des « oppositions parlementaires », notamment de la NUPES. Les centaines d’amendements déposés, ainsi que les multiples motions de censure, n’ont absolument pas empêché l’exécutif et sa majorité d’avancer. En effet, il dispose de tout un arsenal de lois lui permettant de faire passer, même de façon totalement antidémocratique, tous ses projets, à commencer par le 49.3, et la possibilité de dissoudre l’Assemblée.

Les sondages montrent d’ailleurs que dans une telle situation, seul le Rassemblement national de Marine Le Pen progresserait. Cela montre bien que l’indignation des élus de la majorité et du gouvernement face aux propos racistes du député RN Grégoire de Fournas est totalement hypocrite. En réalité, les élus de la majorité avaient bien déclaré au lendemain des élections législatives qu’ils étaient prêts à travailler avec les députés RN pour mettre en place les réformes antisociales et réactionnaires.

Face aux plans du gouvernement et de la bourgeoisie : c’est bien la grève générale qui est à l’ordre du jour

Bien loin du cirque parlementaire, les travailleurs et travailleuses continuent de subir de plein fouet l’inflation généralisée. Alors que les produits de première nécessité continuent d’augmenter, Jean-Pierre Farandou, le patron de la SNCF, a annoncé une nouvelle hausse du prix des billets de train.

Mais face à ces attaques, notre classe ne reste pas sans réagir. Après les raffineurs, après les centrales nucléaires, ce sont les travailleurs de Geodis à Gennevilliers qui sont entrés en grève illimitée pour exiger des hausses de salaire. Ils et elles ont raison : c’est seulement par la lutte, par la grève, que nous pourrons mettre un stop à la politique des patrons, et arracher des augmentations substantielles des salaires.

Le jeudi 10 novembre, l’intersyndicale CGT-FSU-Solidaires a appelé à une nouvelle journée de grève interprofessionnelle, après celle du 18 octobre, qui avait réuni 300 000 manifestants et manifestantes. Ces journées de grève interprofessionnelle ne suffisent bien évidemment pas. Mais nous devons nous en saisir pour discuter et élaborer un plan de bataille qui mette à l’ordre du jour la grève générale, qui non seulement mette un stop à l’offensive du patronat et du gouvernement à son service, mais remette en cause leur pouvoir de décider de nos vies.