Edito du 27/05/14

LE PS MÈNE UNE POLITIQUE EN FAVEUR DES PLUS RICHES : 

LES ABSTENTIONS EXPLOSENT ET LE FN PROGRESSE !


C’est évidemment la forte abstention qui marque de nouveau ce scrutin. Deux mois après les municipales, les classes populaires expriment de nouveau leur écœurement face au PS au pouvoir dont la politique n’a de cesse de graisser la patte des plus riches sur le dos de la majorité de la population.
Mais pire, les scores élevés du FN principalement dans les quartiers socialement défavorisés, montrent que ce dégoût se tourne vers le parti qui fait mine d’incarner un rempart face à l’UMP et au PS. Pourtant, pas plus qu’eux, il ne défendra les intérêts des travailleurs. D’ailleurs, quand il est aux commandes, localement, le FN ne fait rien d’autre qu’une politique en faveur des plus riches. Mais de manière encore plus brutale car accompagnée d’idées homophobes et racistes qui loin d’unir la classe ouvrière, ne font que la diviser.

Les directions du mouvement ouvrier à la remorque

Tous ceux qui nous parlent en boucle de la crise ont un seul leitmotiv : en profiter pour assécher tous les droits salariaux et sociaux du monde du travail. Sarkozy en a été le premier promoteur et depuis deux ans, Hollande, dans la même lignée, est un serviteur hors pair du patronat et de la finance.

Si les riches sont bien défendus, il n’en va pas de même des travailleurs.
Les directions syndicales sont empêtrées jusqu’au cou dans le dialogue social et celles des différentes composantes du Front du Gauche tentent de chercher des pas à gauche dans chaque frémissement des députés de la soi-disant gauche du PS ou d’Europe Ecologie Les Verts ! 

Aucune fédération ou confédération n’a pris l’initiative d’engager le bras de fer avec ce gouvernement : contre l’ANI, la énième réforme des retraites, le pacte de responsabilité.
Aucune d’entre elles ne s’appuie sur la colère qui s’exprime : chez les enseignants du premier degré contre les rythmes scolaires, chez les postierEs du 92 ou encore les cheminotEs grévistes du 22 mai.
C’est pourtant bien la convergence de toutes ces mobilisations qui apportera le meilleur rempart contre l’austérité aux salariéEs et à la jeunesse.

Lutter, s’unir et s’organiser

Les scores électoraux de l’extrême gauche en général sont certes extrêmement bas et ceux du NPA le sont aussi. Mais dans ces élections, les listes des anticapitalistes et des révolutionnaires ont défendu la seule politique capable de renforcer notre camp social : ici comme dans toute l'Europe, ce sont les travailleurs, les jeunes, les classes populaires qui devront relever la tête parce que les seules victoires seront celles arrachées par les luttes et les grève du monde du travail.

Ce n'est pas le moment de se résigner. Dès les élections terminées, les scandales politiques et financiers à droite éclatent de plus belle, le gouvernement, lui, annonce qu'il va poursuivre la même politique d'austérité... Autant de raisons de penser que le ras-le-bol de toutes celles et ceux qui n'en peuvent plus de l'austérité, du chômage et de la misère, va enfin éclater.