La conférence nationale jeunes (CNJ) du NPA a eu lieu les 13 et 14 février. Le nombre de votants lors des AG locales a progressé, et un certain renouvellement a pu être constaté dans les comités. Ce petit regain d’attractivité montre qu’il est possible de se construire et de gagner des jeunes aux idées révolutionnaires dans la situation actuelle.
La plateforme E impulsée par les jeunes du courant A&R est arrivée seconde, avec 19,5 % des voix. Les résultats des autres plateformes montrent un renforcement global des courants favorables à un profil révolutionnaire clairement délimité des organisations réformistes. Les délégués à la CNJ ont adopté une motion qui affirme que « la présence d’un/e candidat/e du NPA à l’élection présidentielle de 2017 est déterminante pour incarner la rage qui peut exister dans la jeunesse […]. Cette candidature devra se démarquer clairement des forces réformistes qui cherchent à enfermer la colère dans une impasse institutionnelle ».
Lors des discussions sur la situation, les délégués de la plateforme E ont défendu la nécessité de se servir des points d’appui qui peuvent exister contre l’état d’urgence – comme la manifestation prévue le 12 mars – et d’y défendre la possibilité d’unifier les colères. En effet, les thèmes qui politisent et radicalisent des franges de la jeunesse sont multiples, et la situation offre des brèches pour faire converger les colères : la répression qui s’abat sur les salariés de Goodyear ou encore les attaques contre le Code du travail. Nous avons fixé comme objectif la tenue de meetings dans les universités pour exprimer l’exigence d’un « tous ensemble » contre la politique du gouvernent, en parallèle à une campagne offensive de construction du NPA jeunes. Une feuille de route traçant cette perspective a été votée majoritairement, même si persistent des désaccords qu’il faudra tenter de dépasser par des expériences communes dans nos interventions et dans l’animation du secteur jeunes et de ses outils.
Mathias Grange