Edito du 18 juillet 2017


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Prenons des forces pour la rentrée sociale !

 Le 14 juillet, avant de recevoir le criminel de guerre israélien Netanyahu, Macron passait en revue, avec son ami Trump, les troupes qui font la guerre dans les pays du Sud pour défendre les intérêts des grandes entreprises qui en pillent les ressources. Mais il n'y avait pas qu'un défilé militaire à Paris : 2000 militants et militantes, syndicalistes, antiracistes, anticolonialistes, écologistes et anticapitalistes manifestaient contre la politique du gouvernement. Une répétition avant la rentrée ! 

Guerre sociale par ordonnances 
Car le gouvernement ne va pas prendre de vacances. Pendant que les fonctionnaires doivent se serrer la ceinture avec le gel des salaires et la journée de carence, les « ordonnances » s'annoncent brutales. Contre le CDI, elles accroîtront les cas de recours aux CDD, leur durée maximale et le nombre de renouvellements possibles. Elles faciliteront le recours au « CDI de chantier », un contrat pour la durée d’un projet. Soit la précarité assurée ! Pour ceux et celles qui ont encore un emploi « stable », le licenciement sera plus facile. Une entreprise pourra se déclarer en difficulté, même si elle fait d'importants profits à l'étranger, car ceux-ci ne seront plus pris en compte. Si elle enfreint la loi en licenciant, pas de problème : un montant maximal sera fixé pour les indemnités ! Et encore faudra-t-il réussir à saisir les Prud'hommes, alors qu'il y aura plus de démarches à entreprendre dans un délai plus court. Pour défendre nos droits au quotidien, les instances représentatives des salarié-e-s seront fusionnées. Finis les CHSCT qui peuvent saisir la justice, faire des enquêtes et diligenter des expertises ! Pourtant, c'est dans les entreprises que se négocieront de nombreuses questions : salaire minimal, durée de la période d’essai, motifs de licenciement, durée du préavis, temps de travail, travail de nuit... Les patrons imposeront des chantages par référendum, en laissant le choix entre d'énormes sacrifices et la fermeture. Dès lors que ces reculs seront passés dans une boîte, les salarié-e-s des entreprises concurrentes seront obligé-e-s d'accepter de s'aligner au nom de la compétitivité ! 

Un calendrier serré 
Le gouvernement enverra ses ordonnances au Conseil d'État au plus tard le 28 août et le conseil des ministres les actera le 20 septembre. Le président n'aura plus qu'à les signer et à les promulguer. Pourquoi une telle hâte ? Car la grande majorité des travailleurs et des travailleuses sont contre lui ! Il veut nous empêcher de nous mobiliser, de faire la grève, de bloquer l'économie et de le faire reculer. Il reprend l’offensive là où Hollande s’était arrêté avec la loi El Khomri. Reprenons-en là nous aussi ! Cinq mois durant, des centaines de milliers de travailleurs et de travailleuses ont participé au moins à une manifestation ou à une grève, sans compter les centaines de grèves chaque semaine depuis un an qui prouvent que la combativité ouvrière est toujours là. La première date de mobilisation sera le 12 septembre. Une journée seule ne suffira pas à faire abandonner ces projets. Il faudra remettre ça le 20 septembre... et les jours suivants ! Le gouvernement mène une guerre sans merci contre les exploités et les opprimés qui, en France comme ailleurs, refusent de baisser la tête et de se laisser faire. Il renforce les moyens de nous faire taire avec la pérennisation de l'état d'urgence. Il nous divise avec des discours racistes ou néocolonialistes sur les immigrés et les pays d'Afrique. Toutes et tous ensemble, jeunes, travailleurs et travailleuses, avec ou sans emplois, français ou immigrés, avec ou sans papiers, nous sommes la majorité écrasante. Ne comptons que sur nos forces pour faire plier ce gouvernement au service d'une minorité d'exploiteurs. Regroupons-nous pour défendre nos droits, en gagner de nouveaux et mettre fin à ce système plus que jamais injuste et violent !