Jeudi 17 octobre, l'organisation
d'extrême droite « La Cocarde étudiante » est venue en nombre diffuser
sa propagande réactionnaire en vue d'élections étudiantes à Nanterre. La veille, ses militants avaient agressé et blessé un de nos camarade, Selim, en le traitant « d'arabe » et de « sale
gauchiste ».
Les étudiants
et étudiantes de Nanterre soutiennent majoritairement la
revendication d'une fac ouverte à tous et à toutes, aux antipodes du
projet de la Cocarde étudiante, qui défend la sélection sociale, la
préférence nationale et qui est en lien avec Éric Zemmour et Marion
Maréchal Le Pen !
Preuve en
est, plusieurs dizaines d'étudiants et d'étudiantes ont quitté leurs
cours pour se rendre à l'entrée du campus et y faire savoir à la Cocarde
étudiante qu'elle n'y est pas la bienvenue.
Contre l’extrême droite, la lutte collective
Aux
slogans tels que « Racisme, sexisme, homophobie, à la poubelle ! » ou «
Nanterre antifa ! », les militants d'extrême droite ont répondu en
sortant matraques télescopiques, gants coqués et gazeuses lacrymogènes.
Ces agressions n'ont pas fait reculer les étudiants mobilisés :
encore plus sont venus exprimer leur refus des idées d'extrême droite
!
La police, appelée par
la direction de l'université de Nanterre, est intervenue en se plaçant
clairement devant la Cocarde étudiante pour la protéger, à côté du chef
de la sécurité de l'Université de Nanterre. On voit bien de quel côté se trouvent les
forces de l'ordre : pas celui de la majorité, pas celui de ceux et
celles qui défendent la justice sociale et luttent contre l'oppression. On
voit aussi que la Cocarde étudiante, quoi qu'en dise sa rhétorique «
anti-système » est bien un chien de garde de l'ordre établi et des
réformes anti-sociales de Macron.
Face à la masse étudiante et aux slogans hostiles, les membres de la Cocarde ont fini par quitter le campus. Et nous nous en félicitons ! C'est par la mobilisation collective, toutes et tous ensemble, que nous pouvons montrer que les idées rétrogrades de
l'extrême droite n'ont pas leur place sur nos lieux d'étude et de travail.
Le même jour, on apprenait que quatre militants du NPA et syndicalistes,
Ayoub, Barth, Selim et Victor, ont reçu un arrêté d'interdiction de
l'université de trente jours en raison de leur engagement aux côtés des
sans-facs ! M. Balaudé, président de l'université de Nanterre, refuse de
négocier avec les sans-facs, interdit d'accès des militants qui
défendent les droits des étudiant-e-s, et en même temps il tolère et
protège l'extrême droite !
Le rassemblement qui se déroule à l'Université aujourd'hui,
initialement appelés par les sans-facs, est aussi une échéance qui permet de s'opposer à la présence de l'extrême droite à Nanterre. Au côté des
sans-facs, les manifestants exigent :
- l'ouverture de négociations sur l'inscription des sans-facs afin d'aboutir à des affectations.
- l'annulation des arrêtés d'interdiction prononcés contre les quatre camarades syndicalistes étudiants et l'abandon de toutes poursuites disciplinaires ou judiciaires.
Correspondants