De nouvelles mesures... toujours plus antisociales !


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Après l'annonce, jeudi 18 mars, d'un reconfinement partiel dans seize départements, le gouvernement a renoncé dès le week-end aux incompréhensibles attestations de sortie en journée. Difficile de s'y retrouver dans les mesures gouvernementales : même les membres du gouvernement ne s'accordent pas pour parler ou non de nouveau confinement ! Mais derrière une incompétence risible, le gouvernement ne peut pas cacher le caractère criminel de sa politique.

Des mesures arbitraires et insupportables...

Pour expliquer la troisième vague, les dirigeants n'ont de cesse de désigner les comportements individuels, notamment ceux des plus jeunes ou plus généralement de ceux et celles qui n'en peuvent plus de réduire leur vie au métro-boulot-dodo.

Et Macron continue à imposer ses mesures aussi arbitraires qu'incompréhensibles : nous n'avons toujours pas le droit d'aller dans les salles de spectacle ou de cinéma, où il est tout à fait possible de respecter les distances, mais les écoles et les collèges ne sont pas passés en demi-jauge, les transports sont toujours aussi fréquentés par ceux et celles dont le métier ne permet pas l'activité à distance, et les lieux de travail sont rarement propices à la mise en place de mesures barrières suffisantes !

Comme toujours, ce sont les classes populaires qui subissent les principales restrictions, tout en restant en première ligne des contaminations. Ce n'est pas tout le monde qui peut quitter Paris ou une grande métropole pour se rendre dans sa résidence secondaire, travailler depuis chez soi ou profiter au moins d'un logement spacieux et confortable.

… pour masquer une incurie criminelle

Le gouvernement se vante que 6,2 millions de personnes aient déjà été vaccinées. Ce chiffre est pourtant loin d'être suffisant... d'autant que parmi elles, seules 2,5 millions, à peine plus d'un tiers, ont reçu la seconde injection ! L'accélération de la campagne de vaccination est pourtant la seule manière d'envisager la fin de la crise sanitaire.

Plus urgent encore serait d'augmenter les capacités d'accueil des hôpitaux. Alors que le taux d'occupation des lits de réanimation d'Île-de-France a dépassé les 100 %, le Canard enchaîné du 17 mars a révélé que le nombre de ces lits dans la région est passé de 2 500 en mars 2020 à 1 700 un an plus tard !

Au niveau national, la Cour des comptes indique que de 2013 à 2019, le nombre de lits de réanimation pour 100 000 habitants de plus de 65 ans est passé de 37 à 44. Si le ratio était simplement resté le même, il y en aurait actuellement près de 1000 de plus !

Contre les profiteurs et leur système

Rares sont ceux et celles qui doutent encore de l'incompétence de nous dirigeants. C'est une grande majorité qui les rejette, eux et leur politique. Notre camp, celui des travailleurs et des travailleuses, des classes populaires, de la jeunesse, refuse de payer la crise de ce système. Il refuse la dégradation des conditions de vie et les économies faites sur la santé pour mieux gaver les grandes entreprises et leurs patrons.

Alors, comme toujours, le gouvernement joue la carte de la division et de la diversion. Une nouvelle fois, avec le soutien de la droite et de l'extrême droite qui prétendent être en désaccord avec lui, il pointe du doigt et s'acharne contre les militants et militantes d'un antiracisme trop radical à son goût.

Nous ne tomberons pas dans ce piège grossier ! Coûte que coûte, maintenons l'unité de notre camp et ripostons contre nos véritables ennemis : les profiteurs et leur système capitaliste !