Édito du 12/02/19

Mais qu'est-ce qu'on attend 
pour passer à l'offensive ?

Voilà plus de trois mois maintenant que chaque samedi, des Gilets jaunes, des syndicalistes, des militants politiques et associatifs se retrouvent pour manifester un peu partout dans le pays. Bien sûr, il peut y avoir certains reflux mais force est de constater que ces rendez-vous du samedi semblent loin de se terminer. Malgré la répression acharnée et les blessures graves infligées par la police, une importante détermination reste ancrée pour bien des manifestant.e.s. Détermination aussi remarquée mardi 5 février lors de la journée de grève interprofessionnelle. Malgré une préparation syndicale a minima, tant de la part de la CGT que de Solidaires, il y a eu du monde dans les rues, plus que les derniers samedis et surtout en ayant utilisé l'arme de la grève ! 

Regroupons les forces, préparons le « Tous ensemble » ! 

On le voit bien, tous les ingrédients sont là pour que ça pète : des attaques en continu du gouvernement contre les services publics, les salaires, les emplois, les droits des sans-emplois et bientôt contre les retraites. Et aussi de luttes de résistance permanentes dans le commerce, les hôpitaux, à La Poste ou dans l'éducation. Tous ça sur fond de contestation des Gilets jaunes.

Alors qu'est ce qu'il manque à ce cocktail explosif ? D'y être toutes et tous ensemble et au même moment serait déjà un premier pas. Une première journée de grève générale, où l'ensemble des services sont à l'arrêt, où l'économie est totalement paralysée parce que les trains ne roulent plus, les machines sont à l'arrêt, le courrier n'est plus distribué serait un premier signal donné au gouvernement de notre capacité de travailleuses et travailleurs à lui en imposer. Mais pour gagner durablement, il faudra y aller jusqu'à satisfaction de nos revendications pour nos salaires, nos emplois, nos retraites bien sûr, mais aussi contre ce monde capitaliste dont nous ne voulons pas ! 

Comme pour les postiers du 92 : une grève illimitée pour gagner ! 

20% des salarié.e.s de la Poste du 92 sont en grève depuis 10 mois : des occupations, des blocages, de la répression, ils en ont eu plus souvent qu'à leur tour. Mais aussi 22 décisions de justice qui donnent tort à la direction de La Poste dont certaines feront jurisprudence comme le droit d'un représentant syndical d'intervenir au plus près de ses collègues même en cas de licenciement. Cette grève est un exemple de courage et de ténacité des salarié.e.s qui pourtant, depuis 10 mois, ont des paies à 0 euros et qui malgré tout ne courbent pas l'échine. Parce qu'ils savent qu'en face d'elles et eux, le mur à abattre est immense : c'est celui de la dictature patronale et de ses liens serrés avec le gouvernement. 

Si ce que font les postières et les postiers du 92 pouvait se généraliser à l'ensemble du monde de travail, Macron et le Medef pourraient mordre la poussière. Les directions syndicales et politiques du mouvement ouvrier ne proposent jamais un tel plan de bataille ! Ainsi après le succès du 5 février, qui a donné envie à plein de travailleurs et de travailleuses de faire converger les colères, elles nous parlent d'une nouvelle date à la mi-mars... Alors comme elles ne le font pas, nous sommes dans l'urgence de le tenter, partout où nous pouvons, à l'image des enseignant.e.s du second degré en Ile de France qui, face aux attaques sans précédent contre leur métier et les conditions d'apprentissages des élèves, sont parti.e.s depuis une semaine en grève reconductible. 

Face à Macron et Castaner, au Medef mais aussi à l'extrême droite qui cherche à récupérer la colère sociale, il va bien falloir le construire ce mouvement d'ensemble, en bloquant l'économie du pays tous les jours de la semaine !


FAITES UN DON À LA CAISSE DE GRÈVE DES POSTIÈRES ET POSTIERS DU 92 ! 

Pour donner en ligne :  
https://www.lepotcommun.fr/pot/kgmfkl66

Par chèque : 
Envoyez vos chèques à SUD Poste 92, 51 rue Jean Bonal - 92250 La Garenne-Colombe.
Chèques à l’ordre de SUD Poste 92, mention « solidarité grévistes au dos »

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