Du 3 au 6 février 2019, l’armée française a mené une opération d’envergure au Tchad. L’objectif officiel était de « contrer l’incursion d’une colonne armée en territoire tchadien ». Cette opération militaire est une nouvelle manifestation de l’ingérence impérialiste de la France sur le continent africain. Elle montre également le vrai visage de l’opération « antiterroriste » Barkhane, lancée en 2014 pour prétendument protéger la population malienne des islamistes qui opèrent dans le nord du pays, puisque ce sont des détachements de cette opération qui ont procédé aux bombardements.
Le régime tchadien est un des régimes les plus antidémocratiques de la région, qui réprime, torture et emprisonne les opposants et syndicalistes. Le président Idriss Déby, installé en 1990 par une opération de l’armée française, est un des piliers du maintien de la Françafrique. En tant que président de l’Union africaine, il dirige notamment les tractations « pour la paix » en République démocratique du Congo, une région riche en ressources naturelles où la France et la Belgique ont une longue histoire de colonisation et d’ingérence. C’est également lui qui préside la « Force mixte multinationale » de 10 000 soldats, créée en 2016 pour lutter contre Boko Haram. Une « force » financée à hauteur de 50 millions d’euros par l’Union Européenne…
Macron, comme ses prédécesseurs, perpétue le système de la Françafrique.
La France, qui est un des pays qui possède le plus d’intérêts impérialistes en Afrique, porte une responsabilité majeure dans les conflits qui déchirent ce continent. Plus que jamais, il faut lutter pour le retrait des troupes françaises du continent africain.