La lutte pour les salaires n’est pas finie : continuons le combat !



Samedi 22 octobre, les raffineurs de Gonfreville en Seine-Maritime et ceux de Feyzin dans le Rhône ont reconduit la grève à 90 % dans les services chargés des livraisons, au moins jusqu'au 24 octobre à Feyzin et au à Gonfreville, jour de l'annonce par Total de ses résultats du troisième trimestre.

À Gonfreville, les grévistes revendiquent 10 % d’augmentation de salaire face à l’inflation et au regard des bénéfices monstres du groupe pétrolier. L’accord qui a été signé par la CGC et la CFDT prévoit 7 % d’augmentation de salaire pour 2023 et une prime allant de 3000 à 6000 euros. Si la grève a été levée dans toutes les autres raffineries, les graines qu’elle a semées n’ont pas fini de s’épanouir.

Un 18 octobre revendicatif et toujours un plan de bataille à construire
Entre 100 000 et 300 000 manifestants et manifestantes ont défilé le 18 octobre dernier. C'était assurément une sacrée démonstration des combats actuels pour l’augmentation des salaires, dans le privé comme dans le public. Partout, on ne s’y est pas trompé : ce qu’a ouvert la grève des raffineurs, c'est le rappel que la grève se voit et marche. Car à chaque fois qu’un secteur arrête la production pendant plusieurs jours, il fait la démonstration que sans les bras et le savoir-faire des travailleurs et des travailleuses, plus rien ne fonctionne. Mais cette grève a aussi confirmé que l’on peut gagner : le gouvernement et le patronat ont peur de la colère et surtout de la compréhension que nous sommes plus forts et fortes unis.

Après le 18 octobre, d’autres secteurs ont pris le relais de la grève reconductible, comme les salariés de l’entreprise de transport Géodis-Calberson de Gennevilliers dans les Hauts-de-Seine. Et si la grève reconductible n'a été l’affaire que d’une journée dans les transports, le secteur reste marqué par des arrêts de travail partiels mais réguliers.

Autrement dit, pendant que Borne dégaine le 49.3 pour imposer son budget 2023, ça bouillonne aussi du côté de notre camp social. Plus de 500 personnes ont montré leur solidarité ouvrière et syndicale en venant soutenir les militants de la CGT PSA à Poissy, contre leur exclusion du syndicat. Des combats déterminés sont menés dans une multitude de secteurs, comme celui des salariés du centre d’action sociale de la ville de Paris, en grève illimitée depuis le 6 octobre pour une augmentation de salaire de 189 euros pour toutes et tous.

Les deux nouvelles journées de grève appelées les 27 octobre et 10 novembre sont de nouveaux moments pour que toutes ces équipes en grève se retrouvent et soient visibles, toutes ensemble.

La prochaine étape, ce serait de pouvoir définir enfin une date de départ d’une grève reconductible, tous secteurs confondus, préparée bien à l’avance et qui paralyse le pouvoir des patrons. Si à côté des raffineurs, se mettaient en grève, pour plusieurs jours, les cheminots et cheminotes les machinistes, les soignants et soignantes, les postiers et postières, les profs, les employés des banques, les femmes de chambre, les salariés d’Amazon et du commerce… alors les patrons ne pourraient plus continuer à nous exploiter et à nous opprimer

Pour se préparer à tout changer, organisons-nous
Parce que nous ne voulons plus de cette vie defatigue liée au travail, de difficultés à joindre les deux bouts, parce que nous ne voulons pas les miettes, parce que sommes conscients et conscientes de la puissance des patrons et des Macron face à nous, nous sommes convaincus que nous devons nous organiser et construire unparti révolutionnaire qui sera utile, voire décisif quand les jeunes, les travailleuses et travailleurs se soulèveront et remettront en cause le pouvoir des nantis. Loin des bancs de l’Assemblée nationale et des accords de gouvernement, c’est dans nos luttes que nous puiserons les meilleurs scénarios pour renverser cette société et construire un monde sans exploitation ni oppression !

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