Crédit Photo : Hermann Click
Nous reproduisons ici, le tract lycée du comité NPA-Jeunes 92 Nord
Suite à la mort de Georges Floyd, des milliers de personnes ont manifesté leur rage face à l’impunité policière et au racisme systémique. Malgré une volonté gouvernementale de nier cette réalité, des milliers de jeunes ont revendiqué la justice et la vérité pour les victimes de violence policière. Récemment, les révélations de Valentin Gendrot, journaliste qui a infiltré la police pendant deux ans, mettent une fois de plus sur le devant de la scène le racisme de la police. Face à de telles injustices et ces discriminations révoltantes, nous devons nous organiser et réagir !
Le racisme, comme les autres formes de discriminations, n’est pas le résultat de comportements individuels. Il découle de l’histoire coloniale et d’un besoin de justifier esclavage et colonisation. Aujourd’hui le racisme a évolué, mais si aujourd’hui les gouvernements nient la réalité des violences policières, jusqu’à refuser de les nommer, c’est parce qu’elles révèlent la nature profonde de la société capitaliste : un système d’oppression et d’exploitation fondé sur un ordre social raciste, sexiste et homophobe.
En exploitant et en discriminant les jeunes, les travailleurs et les travailleuses, les patrons réalisent davantage de profit. Effectivement, les différences de salaires entre travailleurs/travailleuses français-e-s et étranger-e-s, mais aussi les menaces de licenciements et les temps partiels imposés, font grossir les chiffres d’affaires du patronat. Le gouvernment, les patrons, cherchent à nous diviser et a détourner notre attention de la responsabilité qu’ils ont dans la crise et la misère sociale.
La police, seule protection des capitalistes et de leur gouvernement
Ces mêmes capitalistes sont protégés par les forces de l’ordre, qui comme leur nom l’indique, sont là pour maintenir en place l’ordre du système capitaliste. La violence policière d’état et le racisme permet au gouvernement et aux capitalistes d’exercer leur domination: en s’en prennant aux jeunes des quartiers populaires, aux grévistes lors de piquets de grève ou aux manifestant-e-s. La violence que l’État impose, quotidiennement, perpétue un ordre social raciste et sexiste.
Sans police, impossible pour les capitaliste d’imposer leurs mesures. Alors oui il est plus que temps de contester le pouvoir de cette institution réactionnaire. La police ne doit pas qu’être désarmée, mais son financement doit cesser. L’argent peut, et doit servire à la santé ou l’éducation. Il faut de l’argent dans les facs et la santé, pas pour les flics ni pour l’armée.
L’heure est à la mobilisation et de la riposte !
C’est pourquoi nous devons regrouper nos colères, car le racisme, comme toutes les autres oppressions systémiques, doit être combattu par l’ensemble des jeunes et des travailleurs/travailleuses ! En défendant nos conditions d’existence, de travail, d’études et d’apprentissage, nous refusons les discriminations et les oppressions. Nous luttons contre les préjugés qui peuvent exister, contre la précarité et les attaques sociales. Contre les violences policières, pour la vérité et la justice : l’heure est à la construction d’un mouvement de l’ensemble de la jeunesse et des salarié-e-s.
En décembre et janvier derniers, le gouvernement avait tremblé lorsque notre classe, notre camp social, s’était retrouvée dans l’unité pour faire grève contre la réforme des retraites. Le 17 septembre, journée de grève interprofessionnelle, est une occasion pour retrouver cette unité. Toutes et tous dans la rue le 17 septembre !