Crédit Photo : Hermann Click
Cette rentrée est marquée par la poursuite de l’épidémie…. Et la politique criminelle du gouvernement et du patronat. La réouverture des écoles accélère la circulation du virus du fait des conditions dramatiques dans lesquelles elle se fait : classes bondées, avec plus de 35 élèves par classe en lycée, locaux vétustes, refus des hiérarchies de toucher les établissements touchés par des cas de COVID… Deux semaines après la rentrée, déjà plus 1000 cas sont avérés dans l’éducation nationale, plus de 100 établissements ont dû fermer, et 50 clusters sont avérés… Dans les universités, les clusters se multiplient. Comment s’étonner, lorsque l’on voit ces images de centaines d’étudiants entassés dans des amphi, sans même assez de chaises pour s’asseoir. Et Frédérique Vidal, la ministre de l’Enseignement supérieur, ose en appeler « à la responsabilité de chacun » !
Dans le même temps, le préfet des Bouches-du-Rhône a annoncé l’interdiction des rassemblements de plus de 1000 personnes ; en Gironde, il est interdit de se rassembler à plus de 10. Mais dans le même temps, les lycées, les universités, les entreprises restent ouvertes ! Les soirées étudiantes sont interdites… Alors qu’aucune des mesures sanitaires d’urgence qui s’imposeraient ne sont prises, comme la distribution gratuite de masques à la population, la réponse du gouvernement réside dans la répression et la culpabilisation individuelle.
Pour combattre le virus, il faut combattre le gouvernement
Cette situation provoque une grande colère dans la population, qui voit bien les mensonges du gouvernement, pendant que dans le même temps les milliards continuent de couler pour le grand patronat. Plus personne ne fait confiance au gouvernement ni au patronat pour gérer la crise sanitaire et trouver une solution pour ralentir la circulation du virus, en attendant la mise au point d’un vaccin. Ce sont ces mensonges, les atermoiements du gouvernement, les solutions absurdes et répressives, qui font le terreau de mouvements réactionnaires anti-masques et anti-vaccin. Comment s’étonner de la défiance d’une partie de la population lorsqu’il y a quelques mois, le même gouvernement qui impose aujourd’hui l’obligation du masque, sans le rendre gratuit, interdisait sa vente dans les pharmacies et expliquait qu’il ne servait à rien ?
Pourtant, la solution réside bien dans les progrès que pourra faire la médecine et le développement des mesures sanitaires. Elle résiderait dans la distribution gratuite de masques, l’investissement massif dans l’hôpital public, notamment pour rouvrir des lits en réanimation, le développement de la recherche médicale, et de véritables mesures de protection des travailleurs, travailleuses et jeunes. Mais cela, bien évidemment, est totalement contraire à la politique du gouvernement et du MEDEF. Le développement de telles mesures nécessite de s’affronter avec le patronat.
Pour faire reculer le gouvernement et le patronat : faire converger nos colères et nos luttes !
D’ores et déjà, des mobilisations ont déjà éclaté pour lutter contre la politique criminelle du patronat et du gouvernement. Dans l’Education nationale, plusieurs établissements ont exercé leur droit de retrait pour exiger le minimum vital pour se protéger : gel hydroalcoolique et produits désinfectants, gestion transparente des cas de COVID avec la fermeture des classes et des établissements touchés… Des grèves, quelquefois victorieuses comme à Gennevilliers, ont eu lieu contre les nouvelles fermetures de classe qui ont eu lieu à la rentrée.
Mais c’est évidemment la mobilisation des Gilets Jaunes le 12 septembre dernier qui a marqué cette rentrée. Malgré une mobilisation énorme de flics pour réprimer les manifs, malgré des quartiers entiers de la capitale interdits aux rassemblements, malgré les poursuites annoncées contre Jérôme Rodrigues, des milliers de Gilets Jaunes ont défilé dans la capitale et dans d’autres villes du territoire.
Pour pouvoir faire reculer le gouvernement et le patronat, et inverser le cours des choses, il est nécessaire de faire converger et de centraliser toutes ces colères et ces mobilisations. Evidemment, pour cela, il faut en finir avec les journées d’action saute-mouton et de construire un mouvement d’ensemble pour en découdre avec cette politique. Deux dates cette semaine peuvent d’ores et déjà participer à rassembler les forces pour tenter de construire un tel mouvement d’ensemble. Le 16 septembre, un meeting interprofessionnel contre la répression au travail est organisé, avec des comités de soutien de réprimés de différents secteurs : éducation nationale, RATP, SNCF, Poste, santé, inspection du travail… Et le lendemain, à l’occasion de la journée de mobilisation appelée par l’intersyndicale, soyons nombreuses et nombreux à exprimer et faire entendre cette nécessité de la convergence !