Edito du 17/02/14

LES ATTAQUES NE CESSERONT QUE LORSQUE 

NOUS RIPOSTERONS TOUS ENSEMBLE ! 

Gouvernement et patronat annoncent la couleur d'une même voix : fonctionnaires, chômeurs, retraités, ouvriers, petites gens, c'est vous qui allez payer pour donner au patronat les 30 milliards promis par Hollande, sans aucune contrepartie sur l'emploi.

Offensive contre les chômeurs et les fonctionnaires 

En ce moment se tiennent des négociations sur un nouvel accord Unedic. Le patronat a un plan : réduire le montant et la durée des allocations, supprimer le régime des intermittents et celui des intérimaires, faire cotiser les contractuels de la fonction publique ! Après avoir licencié massivement, les patrons ne veulent plus payer pour l'indemnisation de ceux qu'ils ont privés d'emploi. 

Quant aux fonctionnaires, il est aujourd'hui évident, malgré les dénégations, que le gouvernement veut tailler dans leur pouvoir d'achat, alors qu'ils subissent déjà depuis 2010 le gel de leurs rémunérations, et que leurs salaires réels baissent car ils sont assujettis à de nouvelles cotisations sociales. 

Sans parler des cheminots, qui seraient presque responsables, avec leurs familles, du déficit de la France, car ils bénéficient de maigres avantages, comme des voyages gratuits, faisant partie de leur contrat de travail, et venant compenser la faiblesse de leurs salaires.

Prendre aux pauvres pour donner aux riches....qui débordent de richesses 

Désormais ouvertement adepte des thèses patronales, Hollande grappille dans les poches des petites gens et ne touche pas aux milliards qui s'accumulent dans les coffre forts des riches. Rien que pour l'année 2013, les trois plus grosses fortunes de France, Bettencourt, Pinault et Arnault, ont amassé 15 milliards supplémentaires, de l'argent de poche pour eux ! Mais le gouvernement détourne pudiquement les yeux... 

Il est temps d'organiser la riposte 

Tous ces sacrifices qu'on nous demande sont inacceptables. La seule façon de renverser la tendance, c'est de se préparer une riposte d'ensemble. Les grandes organisations syndicales ne se montrent pas à la hauteur des attaques, engluées dans des négociations d'où ne sortent que des remises en cause d'acquis sociaux. Il n'y a rien à négocier avec les patrons, sinon de nouveaux reculs. 

Certaines catégories ont déjà entamé une riposte : des enseignants d'Ile de France ont manifesté contre l'appauvrissement de l'école, et une nouvelle date de mobilisation est fixée pour la rentrée. Les postiers des Hauts de Seine sont en grève depuis plus de deux semaines. Le mouvement, parti d'un bureau pour l'embauche de contrats précaires, s'étend désormais sur 10 bureaux. L'objectif est l'élargissement à tout le département. Les revendications : l'embauche des contrats précaires, une prime de vie chère de 500 euros, et l'arrêt des suppressions d'emplois. Ce qu'il faut préparer aujourd'hui, c'est une convergence de toutes ces luttes éparpillées, qui pourrait commencer par une grande manifestation à Paris. Exprimer le mécontentement, la colère du monde du travail, permettrait de nous redonner à tous le moral, et serait en capacité de faire céder le gouvernement, cette fois sur son flan gauche, après tous les reculs de ces derniers mois face aux plus réactionnaires, à chaque fois qu'ils défilent. 

Reprenons la rue aux réacs ! C'est la seule façon de mettre un coup d'arrêt à cette rafale d'attaques. 

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