Etats-Unis :
la police raciste assassine toujours et encore...
la population noire se révolte !
Alors que la campagne électorale américaine bat son plein et que le candidat Trump déverse depuis des mois ses immondices racistes en boucle dans ses meetings et les médias, trois jeunes hommes afro-américains viennent d’être abattus à quelques jours d'intervalle par la police. A Colombus le 16 septembre c'est un adolescent de 13 ans, Tyree King qui a été tué parce qu'il tenait un pistolet en plastique, le même jour, dans l'Oklahoma, c'est Terrence Cruchter qui est abattu froidement « parce qu'il avait l'air d'un mauvais gars ». Puis mardi dernier à Charlotte, en Caroline du Nord, c'est Keith Lamont Scott qui est tué dans sa voiture sur un parking sous les yeux de sa femme, bien que celle-ci ait pu plusieurs fois s'adresser aux policiers qui tenaient son mari en joue pour leur dire qu'il était juste en train de prendre des médicaments.
La population noire de Charlotte s'est révoltée
Durant trois nuits, la population de la ville s'est soulevée, demandant la vérité et la justice sur ce nouveau meurtre. L'état d'urgence a été déclaré par le gouverneur qui a fait appel à la garde nationale pour réprimer les manifestants et l'un deux a perdu la vie : Justin Carr, un Noir de 26 ans dont le meurtrier n'a pas été identifié. D'autres manifestations ont eu lieu dans d'autres villes américaines, à l'appel de la NAACP, la plus grande organisation de défense des Noirs ou bien à l'appel du mouvement Black Lives Matter (« les vies noires comptent ») né en 2013 suite à de nombreux assassinats policiers. En 2016, plus de 700 personnes ont été tuées par la police américaine et parmi elle les Noirs sont surreprésentés par rapport à leur poids dans la population (27% des victimes pour 12% de la population). Ces crimes ne sont pas des bavures mais des crimes d'Etat, perpétrés en toute impunité par une police non seulement dévouée à la défense des intérêts des riches et des puissants mais gangrenée par un racisme séculaire dans un pays où la ségrégation n'a jamais disparu.
Obama et Clinton pleurnichent mais défendent le système !
Alors qu'il inaugurait un musée dédié à l'histoire afro-américaine à Washington, Obama a fait dans la morale comme d'habitude en déclarant que les gens devraient « compatir et comprendre les revendications des Noirs »... mais il n'a rien fait en deux mandats pour désarmer la police et punir les policiers-tueurs, bien au contraire ! Clinton, elle, a préféré reporter sa visite à Charlotte « pour ne pas peser sur les ressources de sécurité »... courage, fuyons ! Ni les Démocrates ni les Républicains, et surtout pas Trump, ouvertement raciste, ne pourront régler le problème de la ségrégation et de la violence policière qui l'accompagne parce que ce sont des fidèles serviteurs de l'ordre établi. Le racisme est une arme de classe : les Noirs sont les plus exploités des prolétaires américains. Les Noirs et plus généralement tous les opprimés en raison de leur couleur de peau ne peuvent compter que sur eux-mêmes et sur le soutien de leurs frères de classe pour faire reculer la violence et l'oppression qu'ils subissent.
En France aussi le racisme d'Etat tue
Nous devons être solidaires des manifestants de Charlotte ou d'Atlanta parce qu'au-delà des frontières le racisme est un poison qui divise notre camp et ne sert que nos exploiteurs. En France aussi, la police assassine des jeunes noirs et arabes. Adama Traoré a été tué cet été en région parisienne parce qu'il était noir. Trois policiers l'ont asphyxié en utilisant une technique d'immobilisation particulièrement dangereuse pour la seule raison de sa couleur de peau. Pendant plusieurs semaines le procureur de Pontoise a délibérément menti sur les causes réelles de la mort d'Adama avant d'être démasqué parce que la famille d'Adama s'est battue pour faire éclater la vérité. A Calais, la police traque et chasse les migrants, à Roissy la police enchaîne les sans-papiers renvoyés dans leurs pays. Ne laissons pas faire !