C’est avec stupeur que nous avons appris début septembre le décès de notre camarade Pascal. Pour nombre d’entre nous, militantes et militants du NPA, c’est dans notre combat commun pour la construction d’un parti révolutionnaire que nous l’avons connu.
ent pour les plus jeunes d’entre nous, que nous avons découvert la ténacité dont il avait dû faire preuve pendant des années pour organiser les salariés du milieu hospitalier de Monaco et pour tisser des liens avec les travailleurs d’autres branches professionnelles. Peut-être encore plus qu’ailleurs, il n’est pas du goût des nantis du rocher que la classe ouvrière se montre revendicative, visible et surtout, solidaire. Mais c’est pourtant ce que l’intervention militante de Pascal, avec d’autres militants, a souvent permis durant des années jusqu’à la manifestation de plus d’un millier de salariés de tous secteurs, le 16 juin de cette année, et la reprise de l’action interprofessionnelle dans la Principauté, pour les salaires, les emplois et les retraites. Nous avons d’ailleurs été un certain nombre à pouvoir apprécier les vidéos de cette manifestation, que Pascal ne se lassait pas de montrer, durant l’université d’été du NPA, tranquillement assis en terrasse, face à la mer.
Lors des discussions que nous avions notamment à l’occasion des stages organisés par le courant Anticapitalisme & Révolution auquel il appartenait depuis le début, il essayait de transmettre toute la réalité de la classe ouvrière à l’échelle mondiale et il insistait sur l’urgence de se donner tous les moyens de l’unir dans un même combat pour renverser le capitalisme. Il était attentif à tous les soubresauts de notre camp social, de l’Asie aux États-Unis jusqu’à la mobilisation contre la loi Travail en France et la solidarité avec les migrants.
Et il ne semblait pas envisager sa fraîche retraite comme coup d’arrêt à son combat contre l’exploitation et les inégalités mais comme le moyen d’avoir plus de temps pour le poursuivre, différemment. Notre combat pour changer la société de fond en comble, auquel Copas n’entendait pas renoncer, doit maintenant continuer sans lui.
Nous savons que ses amis, ses camarades du syndicat ressentent un terrible vide. Comme nous, ils doivent se résoudre aujourd’hui à poursuivre le chemin et la lutte sans Pascal. Nos pensées vont à ses proches évidemment, à ses enfants et à sa sœur Odile.
Armelle Pertus,
pour le Courant A&R