Pour justifier sa réforme, le gouvernement explique que la dette coûte l’équivalent de 5 000 euros par minute. Mais il oublie de préciser qu’elle s’est envolée lorsque l’État a décidé le « tout TGV », en laissant la SNCF financer les infrastructures ! Ce sont des marchés très profitables offerts aux Vinci, Bouygues, Alstom etc., et un vrai pactole pour les banques qui soutirent chaque année entre 1,5 et 1,7 milliard d’euros d’intérêts à la SNCF. Les cheminots n'ont donc rien à voir là-dedans !
Mi-mars, la SNCF a publié ses résultats : en 2017, son chiffre d’affaires a augmenté de 3,8 %, pour un total de 33,51 milliards d’euros. Quant à son bénéfice net, il a plus que doublé, atteignant 1,3 milliard d’euros ! Des profits dégagés sur le dos des salariés…
N’acceptons pas que les bénéfices servent à attirer les actionnaires, alors que la dette est utilisée pour justifier les sales coups contre les cheminots et les usagers ! Il n’y a aucune raison d’accepter leurs attaques contre les travailleurs du rail, et c’est même le moment d’exiger des embauches massives et des hausses de salaires !