Depuis la Catalogne, étendre la mobilisation par la grève générale

Le 1er octobre est finalement arrivé en Catalogne et, bien que Rajoy ait répété qu'il n'y aurait pas de référendum, il y a eu des urnes, des bulletins de vote et des files d'attente de milliers de Catalans et Catalans. Au début de la matinée, les scènes de répression brutale ont continué à se dérouler dans des écoles fréquentées tout au long de la nuit. Les forces de police ont agi à force de gaz lacrymogène et de balles de caoutchouc contre la mobilisation, les murs humains et assis dans des villes et des villes au prix de plus de 830 blessés.


Nous ne partageons pas la fable du gouvernement selon qui les policiers catalans (Mossos d’esquadra) sont devenus la «police alliée du peuple catalan» face à la Garde civile et à la police nationale, les renforts venus de Madrid. N'oublions pas le passé de répression contre le mouvement ouvrier et étudiant que la police catalane a derrière elle. Ce ne sont pas des «camarades» du mouvement, ils jouent le même rôle coercitif. Nous verrons sa conduite lors de la grève générale mardi.


Avec effet boomerang, ces derniers jours, ont eu lieu des rassemblements et des manifestations de solidarité dans différentes villes du pays. La violence de l'État a connu un retentissement internationale et la Catalogne est devenue une préoccupation pour l'UE. Le droit de décider, protagoniste d'aujourd'hui, a touché le cœur comme jamais auparavant à du régime de 78 qui continue à s'effondrer. Cependant, comme nous l'avons dit, aucun référendum ne conduira à une autodétermination effective sans la mobilisation de la classe ouvrière et de la jeunesse.


L'appel à une grève générale mardi 3 octobre en Catalogne ouvre la possibilité de donner la parole aux lieux de travail, d’étendre la lutte pour défendre les droits démocratiques et d'ouvrir la question de savoir quel genre de société nous voulons: interdire les licenciements, refuser le paiement de la dette, abroger les conte-réformes frappant le camp du travail, exproprier  les banques, etc. 


La République catalane qui veut construire Puigdemont et Junqueras n'a rien à voir avec un projet de Catalogne pour la classe ouvrière. Les déclarations du président qui font appel aux valeurs de l'Union européenne révèle le désir d'un état catalan confortable dans une économie de marché et sous les règles du déficit zéro. Nous savons qu'aucune déclaration d'indépendance unilatérale ne rompra avec le capitalisme.


Au soutien de la CUP à la grève annoncée par le CGT, le CAC et le COS, cette même nuit, se sont joints les CCOO, l’ UGT. Le jour de grève en Catalogne devrait être prolongé, dépasser le terrain défensif et contre la répression de l'État pour faciliter l'auto-organisation des travailleurs, construire dans les lieux de travail une grève qui enverra Rajoy dans les cordes et affronter les politiques anti-travail des deux gouvernements de Rajoy et Mas-Puigdemont. 


Seule une réponse de classe est utile et indépendante de la bourgeoisie catalane.

Cela exige que les organisations politiques et syndicales du reste de l'État avec une présence dans le monde du travail et de la jeunesse appuient de manière univoque, unitaire et aussi massive que possible cette grève et demandent aux dirigeants syndicaux de tirer du même côté et d'élargir la mobilisation au fil du temps. 


Nous devons défendre dans les rues de l’État espagnol l'autodétermination nationale et sociale de la Catalogne et expliquer qu'elle ne peut être réelle qu'avec l'extension de la grève générale de la classe ouvrière et la mobilisation des jeunes.


Izquierda Anticapitalista Revolucionaria (IZAR), croit fermement que le processus en Catalogne est une opportunité donnée aux révolutionnaires d'intensifier la pression et le vertige des capitalistes, de faire tomber le gouvernement Rajoy et de renverser définitivement le régime de 78.

IZAR (02/10/2017)
Traduction de Jean-Marc B.

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