Ni la répression ni les mensonges d'État ne nous feront reculer.

A partir du 9 mai, luttons et frappons ensemble pour gagner contre Macron ! 

Le contre-feu allumé par le gouvernement autour de la prétendue « attaque » de l'hôpital de la Salpêtrière à Paris pour tenter de cacher le succès des manifestations du 1er mai un peu partout dans le pays n'aura pas duré plus de 24 heures. C'est le temps qu'il a fallu pour que Castaner et Buzyn fassent du rétropédalage après leurs gros mensonges. Non, aucun manifestant n'a attaqué délibérément un service de réanimation. Par contre une vingtaine de personnes qui s'étaient réfugiées dans la cour de l'hôpital pour échapper aux gaz lacrymogènes ont été placées en garde en vue sans raison...avant d'être relâchées pour la quasi-totalité d'entre elles sans poursuite. Par contre les enquêteurs de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) ont du ouvrir plusieurs enquêtes tellement la violence policière qui s'est abattue sur les manifestants à Paris a fini par crever les écrans de grands médias. On a pu voir ainsi, grâce aux vidéos prises par des manifestants, un CRS lançant… un pavé, un policier giflant un manifestant, une matraque introduite dans le pantalon d’un autre manifestant. 

Un an après l'affaire Benalla, c'est une nouvelle affaire dans laquelle le gouvernement est pris en train de mentir effrontément et par la bouche même du premier flic de France, Castaner, chef d'orchestre de la violence d’État. Castaner dégage ! Et avec lui les LBD et les grenades de désencerclement ! 

A la violence d’État et à la violence sociale, répondons par notre arme : la grève 

Jeudi l'ensemble des salariés de la Fonction Publique sont appelés à faire grève par de nombreuses organisations syndicales, y compris par celles qui ont depuis des années accompagné toutes les contre-réformes gouvernementales visant à casser les services publics et à détériorer les conditions de travail des fonctionnaires. C'est dire si l'heure est grave ! Oui, il faut faire échec au projet de Macron et de son ministre Dussopt qui va casser tous les statuts des salariés du public comme la loi Travail l'a fait pour les salariés du privé. Oui, il faut faire échec à Blanquer le ministre de l'éducation qui veut encore aggraver les conditions d'étude des élèves en sabordant définitivement l'école publique de la maternelle à l'Université. Oui, il faut faire échec à Buzyn qui veut encore plus rentabiliser les services de santé... La liste est longue parce qu'en fait c'est l'ensemble de la politique du gouvernement qu'il faut stopper ! Et aussi ses donneurs d'ordre, les grands patrons, ceux du CAC 40 et des multinationales, qui se gavent de profits pendant qu'on tire la langue avec nos salaires et nos retraites de misère ! 

Alors oui, si l'heure est grave, il ne faut plus tergiverser comme le font les directions syndicales depuis des lustres. On ne peut plus se contenter d'une journée de grève tous les six mois. Après plus de cinq mois de mobilisation des Gilets Jaunes, alors que de nombreuses luttes se développent dans plusieurs secteurs des services publics, notamment la santé et l'éducation, que les mobilisations contre le dérèglement climatique prennent de l'ampleur, que des grèves acharnées ont lieu de manière isolée, il est plus que temps d'unir toutes les colères pour frapper ensemble, pour être enfin efficaces ! 

Et tous ensemble et toutes ensemble, ouais ! 

Le 9 mai c'est en fait partout qu'il faudrait se mettre en grève ce jour-là et les jours suivants. C'est ce que défendent déjà de nombreux syndicalistes d'entreprises privées, comme McDonald's ou Free, aux côtés des postiers et postières du 92 en grève depuis plus d'un an ! A partir du 9 mai, public, privé, jeunes, lycéens et étudiants, tous en grève et dans la rue ! Nous tous et toutes pouvons œuvrer à la construction d’un mouvement d’ensemble, d’une riposte générale capable de tout bloquer. Dans notre histoire, ce sont les grèves générales qui ont permis de faire des bonds en avant pour nos droits : congés payés, liberté d’expression dans les entreprises, hausse de salaires… car les patrons et les gouvernements craignaient de perdre bien plus que ça.

Éditorial du 06/05/19

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