Mercredi dernier, Emmanuel Macron a opéré une nouvelle sortie pleine du mépris de classe dont il a l’habitude, en déclarant dans Le Parisien : « Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder ». Cette phrase provocatrice s’inscrit dans la ligne politique suivie par le gouvernement depuis le début de la crise épidémique : faire retomber sur la population la responsabilité de la gestion catastrophique de la crise sanitaire.
Après avoir mis en place le pass sanitaire, qui a provoqué la suspension de milliers de salariés, notamment dans la santé, le gouvernement veut maintenant mettre en place le pass vaccinal. Ce gouvernement donc, qui a supprimé des milliers de lits dans les hôpitaux, qui s’avère incapable de mettre en place des protocoles sanitaires protecteurs pour les salariés, qui refuse la levée des brevets sur les vaccins, prétend multiplier les sanctions contre les non-vaccinés, désignés comme responsables de la propagation du covid !
Chaos dans l’Education nationale
L’incurie du gouvernement s’illustre particulièrement dans l’Education nationale. Cette semaine a vu un véritable effondrement du système scolaire. Refusant de fournir des masques FFP2 et des purificateurs d’air, alors que les classes explosent sous les sureffectifs pendant que les agents d’entretien travaillent dans des conditions déplorables, Blanquer a sorti un protocole absolument inapplicable pour les enseignants comme pour les parents. Dès le début de la semaine, des milliers d’élèves étaient absents, des établissements se retrouvant quasiment déserts. Face à l’explosion du nombre de tests à effectuer, les pharmacies se sont très rapidement retrouvées en situation de pénurie. Il fallait souvent faire 2 ou 3 heures de queue pour pouvoir se faire tester. Castex a alors dégainé la solution : désormais, de simples autotests suffisent ; et il n’y aura plus d’éviction dans les classes lorsqu’il y a un cas positif ! Autrement dit, plus de protocole !
Contre la politique du gouvernement : c’est maintenant qu’il faut se battre !
Contre la politique catastrophique de Castex et Blanquer, les personnels de l’Education nationale ont décidé dès la semaine dernière de résister en multipliant les grèves et les droits de retrait. Le 13 janvier, tous les syndicats de l’Education nationale appellent à une grève nationale qui s’annonce très puissante. Beaucoup d’enseignants et enseignantes seront également en grève le 11 janvier, aux côtés des personnels de santé. Et le 14, certains discutent d’ores et déjà de reconduire.
Le samedi 8 janvier, plus de 100 000 personnes ont également manifesté dans tout le pays contre le pass sanitaire et le projet de pass vaccinal, soit 4 fois plus que la dernière manifestation sur la question. Ces mobilisations montrent la voie à suivre, car c’est bien maintenant qu’il faut enclencher la bagarre pour en finir avec le gouvernement et sa politique. Pour cela, il sera nécessaire d’y aller toutes et tous ensemble, sans attendre les élections d’avril, dont nous savons qu’il ne sortira rien de bon.
Le 27 janvier, les organisations syndicales appellent à une date de grève interprofessionnelle. Et si on faisait de cette date le point de départ d’une bataille d’ensemble, s’appuyant sur les secteurs en lutte ?