Un gouvernement, ami avec la bourgeoisie
En 2012, Hollande avait un ennemi qu’il voulait nous faire croire sans visage : la finance. Deux ans après, force est de constater qu’il est bien plus généreux avec tous ceux et celles qui sont amis avec la finance et n’ont qu’un objectif : profiter de la crise du système capitaliste pour liquider aussi vite que possible les acquis des salarié-e-s. Emplois, retraites, sécurité sociale, services publics, impôts, TVA : pas un seul domaine impactant directement le quotidien des travailleurs n’aura été épargné par ce gouvernement.
Et pour diviser la population le gouvernement Ayrault s’y entend aussi : entre les expulsions de jeunes scolarisés et les propos du ministre de l’intérieur sur les Roms qui auraient « vocation à revenir en Roumanie ou en Bulgarie car (ce) sont des populations qui ont des modes de vie extrêmement différents des nôtres et qui sont évidemment en confrontation », la grande soirée contre le racisme et en soutien à Christiane Taubira traitée de singe n'a été qu’écran de fumée.
Ainsi, le gouvernement entend faire payer cher aux salarié-e-s une crise dont ils ne sont en rien responsables et qui profite largement à tous ceux qui l’ont provoquée : patrons, actionnaires, financiers, bref, tous ceux dont l’intérêt principal est de faire fonctionner le système capitaliste : plus de bénéfices, de dividendes et de plus-value pour eux. Toujours moins d’emplois et de hausse de salaires pour la majorité.
Finalement, ce gouvernement comme celui de Sarkozy ont les mêmes amis et ce ne sont pas les nôtres !
Un gouvernement impérialiste
Là aussi, Hollande décide de s’inscrire dans la grande tradition française de lien avec l’Afrique : interventions militaires, néo-colonialisme et protection des intérêts des entreprises (Areva, Bolloré, Total...) exploitant les richesses du continent sur le dos des populations locales. Pourtant, plus que jamais, l’impérialisme français est le problème, pas la solution ! Non aux interventions impérialistes françaises, en Afrique et ailleurs !
En 2014, arrêtons de subir, tous ensemble !
Des travailleurs menacés de licenciements en Bretagne aux instit contre les rythmes scolaires en passant par les lycées en défense de leurs camarades expulsés, des franges résolues de la population tentent de faire barrage à la politique du gouvernement.
Partout, elles se retrouvent confrontées aux partis se prétendant à la gauche du PS et aux confédérations syndicales qui refusent d’organiser la bagarre ou au minimum de fédérer les luttes existantes contre la politique anti-sociale d’Hollande-Ayrault.
En 2014, comme avant, ce ne sont pas des vœux sous le gui ou des bulletins dans l’urne qui changeront radicalement la donne : il nous faudra faire grève et descendre dans la rue tous ensemble, au même moment, et pourquoi pas dans plusieurs pays à la fois car partout en Europe les mêmes politiques d'austérité produisent les mêmes effets !